« Deux maillons faibles entravent le fret ferroviaire : le coût de l’énergie et SNCF réseau »
Face à la hausse des prix de l’énergie, le secteur du fret ferroviaire s’inquiète. Interrogé par VRT, Alexandre Gallo, PDG de DB Cargo France, et tout nouveau président de l’Association française du rail (AFRA), demande la reconduction de l’aide de l’Etat en faveur du fret ferroviaire et propose le plafonnement du prix de l’électricité pour ce secteur.
Ville, Rail & Transports. Comment faites-vous face à la crise énergétique ?
Alexandre Gallo. Rappelons l’évolution du prix que nous payons pour le MWh : 43 euros en 2020, 75 euros en 2021, 115 euros en 2022, et l’année prochaine, on annonce un prix compris entre 250 et 500 euros.
Rappelons aussi que l’énergie compte pour entre 15 et 18 % dans la facture de circulation d’un train. Si cette facture est multipliée par quatre ou cinq, les conséquences seront lourdes pour nous comme elles le seront pour nos clients, qui essayent eux aussi de limiter leurs coûts.
VRT. Quels sont les risques pour la filière selon vous ?
A. G. L’ensemble de notre écosystème souffre. L’inflation augmente le coût des sillons, des matériels, et de la main-d’œuvre. Un exemple : la révision d’une locomotive électrique nous coûtait 150 000 euros en 2016. Elle nous coûtera 300 000 euros l’année prochaine.
En période de transition écologique, tout cela est très paradoxal : va-t-on faire face un report modal inversé ? Il est à craindre que des flux qui étaient venus à nous ces dernières années ne basculent à nouveau vers la route… Aucune décision n’est prise par l’État pour soutenir le fret fe
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