« La complexité de l’automatisation est à la fois technique et organisationnelle »
Interview de Laurent Mezzini, responsable de la Business Unit System de Systra
VRT. L’automatisation des lignes de métro est-elle la règle aujourd’hui ?
Laurent Mezzini. Pas forcément. Ainsi au Vietnam, Hanoï, qui a mis en service sa première ligne l’année dernière, a opté pour une solution semi-automatique avec conducteur. Ceci étant dit, en France le mouvement est engagé et je ne vois pas de projet qui n’intègre pas cette technologie. Les projets sur lesquels nous intervenons actuellement portent sur l’automatisation, que ce soit à Lyon, avec les lignes B et D, à Marseille, à Toulouse ou à Rennes, où la ligne B vient d’être inaugurée.
VRT. Il y a dans cette liste des projets qui portent sur l’automatisation de lignes existantes et leur mise en œuvre semble très compliquée. Pourquoi ?
L. M. En premier lieu, parce qu’il faut gérer une complexité technique assez évidente, qui consiste à intégrer des systèmes hétérogènes. Quand on doit automatiser du matériel roulant qui n’a pas été conçu pour cela à l’origine, il faut modifier la signalisation. C’est-à-dire intégrer de l’électronique dans le système existant. Et il peut toujours y avoir des difficultés d’intégration avec le système d’information à bord et de compatibilité des signaux.
Ensuite, des problèmes peuvent survenir en raison d’une connaissance insuffisante de l’existant. Il peut arriver, en effet, que l’on ne dispose pas de toutes les informations de façon synthétique.
Certes, un projet est toujours documenté avant d’être mis en
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Publié le 19/07/2024