Bourgogne-Franche-Comté. Les liens interrégionaux en question
La majorité socialiste sortante du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté entend renforcer l’attractivité du train mais elle promet d’investir davantage dans d’autres modes de transport. Les usagers réclament plus de coordination entre les collectivités.
Depuis sa réouverture en décembre 2018, après de lourds travaux de modernisation et d’électrification pour 110 millions d’euros, la ligne Belfort – Delle n’a pas connu le succès escompté par ses promoteurs : horaires inadaptés, fréquentation en berne avec moins de 600 voyageurs par jour… avant la crise de la Covid. « L’avenir nous donnera raison », estime pourtant Michel Neugnot (PS), vice-président sortant de la région Bourgogne Franche-Comté, en charge des transports. Cette ligne de 22 kilomètres relie le bassin d’activité de Belfort avec sa gare TGV, sur l’axe Rhin-Rhône. Elle pourrait connaître une nouvelle dynamique après 2026, date prévue pour la réalisation d’un RER franco-helvétique via Delémont (12 600 habitants), aux portes du canton du Jura suisse. En attendant, la Fédération nationale des associations d’usagers de transports (Fnaut) a adressé fin 2020 un « ticket rouge » à la collectivité pour sa gestion de ce projet, pourtant attendu depuis deux décennies.
Avec 35 000 actifs travaillant en Suisse, la région Bourgogne-Franche-Comté se révèle dépendante de la mobilité transfrontalière. Cédric Journeau, président régional de la Fnaut, ne désespère pas de voir d’autres réalisations d’infrastructures de transport vers la Suisse couronnées de succès. « La ligne dite des horlogers, de Besançon à La Chaux-de-Fonds, fait l’objet de gros travaux de rénovation », rappelle-t-il. « Elle offrira bientôt une concurrence crédible au mode routier par la RN 59, aménagée en quatre voies. On espère un report modal sur cet axe », indique Cédric Journeau. Dans le même secteur, la ligne existante Pontarlier-Vallorbe souffre d’une offre trop faible et ne s’avère pas compétitive au regard des flux de travailleurs frontaliers. « La liaison électrifiée et la signalisation permettraient pourtant de renforcer l’offre sur ce tronçon. Il serait judicieux d’aller plus loin en offrant des trains Intercités internationaux entre Dijon et Lausanne, une sorte de TER de longue distance », propose Cédric Journeau.
Sur les frontières intérieures de la région, la Fnaut critique aussi le manque de coordination avec les collectivités voisines. « Bourgogne-Franche-Comté n’aurait jamais d
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