Grand Est. L’ouverture à la concurrence divise
Le projet phare de la politique de mobilités du premier mandat de Jean Rottner (LR) à la présidence du Grand Est n’aboutira pas avant 2023. L’opposition veut apporter sa touche politique à la mise en œuvre de la concurrence dans les TER.
En annonçant en décembre 2019 l’ouverture à la concurrence de deux lignes régionales de transport ferroviaire de voyageurs, Jean Rottner, président (LR) du Conseil régional du Grand Est, promettait des TER à moindre coût. « Nous allons obtenir des coûts de fonctionnement en baisse entre 15 et 30 % par rapport à la situation existante avec la SNCF », annonçait Jean Rottner, le président sortant du Grand Est. Un second mandat sera nécessaire pour ce médecin urgentiste, ancien maire de Mulhouse, qui entend maintenant concrétiser ses projets sur Strasbourg – Saint-Dié-Epinal et Nancy – Contrexéville, ligne fermée depuis 2016. « La région n’était pas équipée pour établir ces contrats. Le process a pris au moins un an de retard sur les deux premières lignes », juge François Giordani, président de la Fnaut Grand Est. L’enjeu porte, selon Jean Rottner, sur la desserte fine du territoire : « Toutes nos lignes classées 7-9 par l’UIC, l’Union internationale des Chemins de Fer, sont potentiellement menacées », observait-il déjà à mi-mandat. « Elles présentent le trafic le plus faible, mais représentent entre 800 millions d’euros et un milliard d’euros de travaux à réaliser ! L’Etat n’est plus en mesure d’assumer. Sur ces lignes fragilisées, notre région a déjà avancé la part de l’Etat pour un montant de 10 millions d’euros. »
Cette délégation de l’entretien des voies concédées prendrait l’allure d’une première, en cas de réélection de Jean Rottner le 27 juin. La construction d’une offre multimodale intégrée figure déjà parmi ses projets.
La création, le 23 avril, d’une société publique locale (SPL) Grand Est Mobilités dédiée au transport ferroviaire atteste de la volonté de l’exécutif sortant de « doter le territoire d’un outil de pilotage opérationnel dans le contexte de la mise en concurrence du TER » : concrètement, comme elle l’indique dans ses statuts, la SPL « mettra en œuvre des complémentarités et des intermodalités entre les services et les offres de transport et de mobilité à échelle locale, dont la réalisation sera confiée aux entreprises ferroviaires,
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 27/06/2024
Publié le 06/05/2024
Publié le 17/01/2024