Prix Smart city, le bridage des trottinettes dans Paris

Ce sont les initiatives en matière de gestion intelligente des ressources de la ville, en lien avec les transports qui sont ici primées. La décision de brider les trottinettes dans le centre de Paris a été saluée par le jury.

Un an après avoir régulé le marché des opérateurs de trottinettes électriques en libre service, en n’autorisant que trois d’entre eux à exploiter leurs engins dans la capitale (Lime, Tier et Dott) selon des règles bien encadrées, Paris serre un peu plus la vis : depuis le 28 juin, les trottinettes ne doivent pas circuler à plus de 10 km/h dans 11 zones denses ou piétonnes du cœur de la capitale comme Les Halles, la rue Montorgueil, la place de la République ou les alentours du Louvre. Cette limitation à 10 km/h au lieu de 20 km/h a été définie par la Mairie après un travail de six mois avec les opérateurs.

Le bridage se fait automatiquement lorsqu’une des trottinettes des opérateurs entre dans les zones à vitesse réduite qui apparaissent sur les applications de réservations des opérateurs. A la suite de ce premier test estival, le nombre de ces zones pourrait être augmenté à terme pour intégrer les abords des écoles ou d’autres zones piétonnes plus locales, selon les suggestions des mairies d’arrondissement. Certains maires pourraient demander un bridage sur des zones beaucoup plus étendues. Cette solution de bridage ne concerne pas les trottinettes des particuliers, mais elle ouvre des possibilités : les opérateurs - ou les constructeurs - peuvent prendre des mesures pour brider la vitesse des engins en fonction des zones où ils arrivent, et peuvent ainsi contribuer à limiter les comportements dangereux et apaiser la ville.