Les nouveaux acteurs du transport urbain
Depuis l’annonce, au printemps dernier, de l’alliance entre Lacroix & Savac avec l’opérateur britannique Go-Ahead pour entrer sur le marché des bus de Paris et de la petite couronne, la liste des prétendants à l’exploitation des réseaux urbains français s’allonge un peu. Pourrait-elle s’allonger davantage ? Les candidats potentiels ne manquent pas, mais pour opérer en France, mieux vaut y être présent – un cercle vicieux que Go-Ahead a rompu en s’alliant avec un groupement possédant un fort ancrage local francilien.
La présence en France de Trenitalia avec son train à grande vitesse pourrait-elle servir de marchepied pour les transports urbains, que ce groupe exploite déjà en Allemagne ou aux Pays-Bas ? Un autre acteur italien ne cache pas ses ambitions dans le domaine des métros automatiques : ATM, l’opérateur des transports publics de Milan qui a déjà pris pied hors de la botte et était l’invité d’honneur d’EuMo Expo à Paris au printemps dernier. Et que dire de MTR ou Arriva, intéressés par le marché des TER et qui pourraient aussi s’attaquer aux autres modes ? Petit tour d’horizon prospectif.
MTR, de Hongkong à l’Europe… France comprise ?
Verra-t-on un jour MTR, le groupe de transports venu de Hongkong, responsable en France de l’exploitation d’un réseau de transports publics, d’un RER métropolitain ou de lignes de TER ? Voire opérateur de trains en open access, comme Trenitalia entre Paris et Lyon aujourd’hui ? Sur le papier, rien d’impossible, d’autant plus qu’il y a quelques années, MTR avait effectivement envoyé une lettre d’intention à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur… mais sans répondre exactement aux demandes de cette dernière. Alors même qu’en Grande-Bretagne et en Suède, l’exploitant historique du métro de Hongkong est présent du métro aux trains régionaux, en passant par les RER.
Ces deux dernières décennies, MTR a en effet pris pied hors de Hongkong, que ce soit en Chine (lignes sur les métros de Pékin, Hangzhou et Shenzhen), en Australie (Metro Trains Melbourne, Sydney Metro North West Line), ainsi qu’en Europe. Et ce, dans deux pays en particulier : la Grande-Bretagne et la Suède, ouverts à la concurrence depuis un bon quart de siècle. En Grande-Bretagne, MTR est présent dans la franchise attribuée par le ministère britannique des Transports (DfT) pour l’exploitation des trains de banlieue et régionaux au sud-ouest de Londres, en tant qu’actionnaire à hauteur de 30 % de l’exploitant SWR, dont les 70 % restants sont détenus par FirstGroup. Mais surtout, MTR a été choisi par Transport For London (TfL) comme exploitant de Crossrail dans le cadre d’une concession de huit ans à partir de 2015, plus deux années en option. Un réseau vitrine, s’il en est…
Mais c’est en Suède que le groupe MTR présente sa plus large offre dans le domaine des transports publics sur rail. A Stockholm et dans ses alentours, MTR exploite, via des filiales locales, le réseau de métro depuis 2009 et celui de RER depuis 2016 pour SL, l’autorité organisatrice des
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