Électrifier une ligne… ou pas

Électrifier une ligne dans sa totalité peut coûter très cher. Pour l’éviter, plusieurs solutions existent comme les trains bimodes qui ont remporté un certain succès en France ces deux dernières décennies avec des commandes massives auprès d’Alstom, Bombardier et CAF.

Le diesel, voire les hydrocarbures au sens large, ont mauvaise presse pour ce qui est de la traction des moyens de transport. D’une part, parce que de nombreux pays qui n’en disposent pas sont dépendants des approvisionnements venus d’ailleurs, d’autre part, parce qu’à divers degrés, la consommation d’hydrocarbures produit des bruits, des vibrations et des polluants dont la nocivité réelle n’est pas toujours ressentie à sa juste valeur.

Néanmoins, jusqu’à présent, il est difficile de se passer des hydrocarbures dans les transports publics routiers, voire impossible sur les voies ferrées dépourvues de caténaires. Et si ces dernières sont de moins en moins nombreuses en Europe, voire ultra-minoritaires dans plusieurs pays asiatiques, elles dominent le paysage en Amérique ou en Afrique.

Une solution simple, pour qui se donne un budget illimité, serait d’électrifier l’ensemble de son réseau. Ou, pour qui a des moyens plus limités, privilégier les lignes à fort trafic… et fermer les autres. Car électrifier n’est pas gratuit : pour prendre un exemple récent (2022), l’électrification de 73 km de voie double entre Gretz-Armainvilliers et Nogent-sur-Seine (dans le cadre du projet Paris - Troyes, sur la ligne Paris - Bâle) plus celle des 7 km ...