Le transport par câble trace son chemin
Le transport par câble prend de l’essor depuis le lancement à Brest d’un court itinéraire (450 m). Toulouse prépare celui du téléphérique urbain sud sur près de trois kilomètres, « le plus long de France » et le plus avancé, qui sera sans doute détrôné par celui de Grenoble (3,7 km). Le contrat vient d’être signé avec un groupement d’entreprises pour une mise en service prévue en 2024. Celui d’Orléans (380 m), annoncé pour 2018, marque le pas. Dans la région parisienne qui fait l’objet d’une douzaine d’études de faisabilité, c’est le projet Câble A (4,5 km sur Créteil – Villeneuve-Saint-Georges) qui paraît tenir la corde. A Lyon, des études ont été lancées.
Lyon s’interroge
Dans ce contexte favorable aux innovations technologiques et avec des contraintes réglementaires assouplies depuis 2015, le câble à Lyon paraît s’imposer comme un moyen de déplacement assez logique. Sa géographie s’y prête : deux collines à franchir avec des dénivelés d’environ 120 mètres et 90 mètres, des vallons, deux fleuves… En décembre 2019, le Sytral (Syndicat des transports pour le Rhône et l’Agglomération lyonnaise) a présenté ses propres projets d’avant municipales. Déjà, en prévision des élections de 2014, un club d’entrepreneurs spécialisés en urbanisme, l’OURS, avait (re)lancé le débat en imaginant un téléphérique semi-circulaire au départ de la gare de Perrache grimpant à Fourvière pour franchir la Saône vers la Croix-Rousse puis survoler le Rhône pour redescendre au parc de la Tête d’Or. Ce projet séduisant prenait le soin d’éviter le secteur historique classé au patrimoine de l’UNESCO, mais pas les forts historiques des collines et les perspectives sur les fleuves.
Le Sytral a donc fait réaliser une étude d’opportunité sur dix liaisons aériennes dans la métropole dont trois, selon lui, méritent d’être approfondies.
La première a émergé il y a une dizaine d’années. Promise alors à un avenir immédiat mais toujours dans les cartons, la ligne située au nord-est relie Rillieux-la-Pape à Décines en desservant le Grand Parc et le Groupama Stadium. Longue de huit kilomètres avec cinq stations et un temps de parcours de 30 minutes maximum pour une fréquentation –selon l’étude- de 800 à 2 500 voyages/j, l’investissement est estimé à 150 millions d’euros.
La deuxième ligne au nord-ouest relie la gare métro/bus de Vaise et le quartier de l’Industrie (9e arrondissement) à Caluire-Hôtel de Ville (via la Saône), soit 3,5 km et trois stations, en 11 minutes, pour 1 000 à 2000 v/j prévus et un coût de 125 millions d’euros.
La troisième ligne au sud-ouest prévoit de relier Francheville-le-Haut et Sainte Foy-Lès-Lyon à Confluence/Gerland (via le Rhône), soit six kilomètres avec sept stations en 18-20 minutes pour 4 000 v/j. Investissement : 210 millions d’euros. Cette ligne déployée en zone verte puis en zone d’infrastructures diverses est la seule reprise dans le programme 2020 d’EELV pour une réalisation en cours de mandat. EELV
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