Introduction
Hausse rapide de l’offre de transport et limitation de la demande, ce sont deux des principes fixés par les pouvoirs publics pour réussir le déconfinement. Le gouvernement compte aussi sur le maintien le plus large possible du télétravail et sur le lissage des heures de pointe dans les transports publics. Dans tous les secteurs d’activité, on s’organise. Et pour ne pas laisser
les portes grandes ouvertes à un retour à la voiture individuelle, on encourage tous les autres types de mobilité. A commencer par le vélo.
Des transports sous haute surveillance
Les premiers jours du déconfinement, les voyageurs ne se sont pas précipités dans les transports publics. Et ils ont globalement bien respecté les gestes barrière, le port du masque et la distanciation physique. Des filtrages ont été organisés à l’entrée des gares et des stations et l’offre mise en place bien supérieure à l’affluence du moins dans un premier temps : la RATP a mis en service 75 % d’offre par rapport au niveau habituel (il y avait alors 15 % à 20 % de fréquentation sur son réseau) la SNCF a fait rouler en moyenne 55 % de TER, 60 % de Transilien et 35 % de TGV.
En Ile-de-France, où on compte en période normale cinq millions de voyages chaque jour, on a cherché à limiter le nombre de voyageurs dans les transports aux heures de pointe en acceptant seulement ceux qui peuvent présenter une attestation de leur employeur ainsi que ceux qui se déplacent pour « raisons impérieuses ».
Le retour à un service normal était demandé pour le début juin. Mais il ne devrait être possible que si les opérateurs de transports publics disposent de suffisamment de personnel pour l’assurer.
Mi-mai, la RATP annonçait que 8 000 agents étaient en arrêts maladie ou pour garde d’enfants sur les 46 000 salariés de l’EPIC, tandis que la SNCF estimait la proportion de ses agents absents à 15 %.
Toutefois, prévient la RATP, l’offre d’après-crise diffèrera légèrement de l’offre habituelle d’avant-crise car il faudra intégrer un temps incompressible de nettoyage des postes de conduite des trains, ce qui diminuera le temps de disponibilité des matériels. Pour éviter une trop grande affluence la Régie cherche à inciter les voyageurs qui le peuvent à privilégier des modes alternatifs : elle a noué un partenariat avec 17 opérateurs de VTC, trottinettes, vélos en libre service et réparateurs de vélos, à l’instar de ce qu’elle avait fait lors de la dernière grève, ce qui avait permis le transport de 500 000 voyageurs par jour. Et en espérait d’autres pour la suite.
De son côté, la SNCF indique chercher en permanence à ajuster l’offre à la demande. Elle a ainsi activé un PC voyageurs lui permettant de mesurer en temps réel l’affluence dans ses gares et dans ses trains afin d’adapter rapidement ses capacités de transport (lire aussi page 17). Et elle a installé sur son appli un indicateur d’affluence.
« Dans les gares, des « vigies » sont chargés de surveiller l’affluence dans les trains et d’avertir les gares suivantes pour que des agents guident les voyageurs vers les voitures les moins remplies. On adapte en temps réel notre plan de transport », explique Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageur.
La reprise dans les transports se fait donc sous haute surveillance. Mais ce n’est bien sûr que sur le long terme, avec la croissance de la fréque
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 24/01/2025 - Emilie Nasse
Publié le 23/01/2025 - Emilie Nasse
Publié le 22/08/2024