Iveco Bus : de nouveaux protocoles pour la production
Le 4 mai, Iveco Bus rouvrait progressivement ses sites de production. Mais la chute du tourisme et l’incertitude sur les financements publics l’empêchent encore d’avoir une visibilité suffisante sur son activité à terme. Ayant toujours fait le choix de produire français, le constructeur espère pouvoir profiter de la transition énergétique.
Première en Europe à être confrontée à la crise sanitaire du coronavirus, l’Italie est aussi le pays où se trouve le siège social de la maison mère d’Iveco Bus. Le constructeur y possède deux sites de production, Suzzara et Brescia, qui interviennent dans la fabrication de minicars et minibus. Aussi a-t-il vu arriver, tout début mars, les premiers signaux avant-coureurs de difficultés qui n’allaient pas tarder à s’étendre à la France entière une semaine plus tard. Or c’est justement en France qu’Iveco Bus concentre trois de ses sites majeurs : Annonay, en Ardèche, pour la construction des autocars et autobus, Rorthais, dans les Deux-Sèvres, pour celle des autobus uniquement, et Bourbon-Lancy, en Saône-et-Loire, qui fabrique, dans le cadre du regroupement FPT (Fiat Powertrain Technologies), les fameux moteurs Cursor équipant les véhicules de la marque. Anticipant la suite des évènements, le constructeur prend donc la sage décision, au cours de la semaine du 16 mars, de fermer ses usines à Annonay et à Rorthais, tout comme à Suzzara et à Brescia. Celle de Vysoké Myto, en République tchèque -la plus importante d’Europe avec une production de 5 000 autocars et autobus par an-, va néanmoins pouvoir continuer à tourner jusqu’au 27 mars. De fait, dans ce dernier pays, le port du masque a très vite été rendu obligatoire, aussi bien dans les transports que dans la rue ou au travail, tandis que les habitants ont aussitôt paru intégrer, dans leur comportement, les règles de distanciation sociale. « Ces mesures imposées par l’Etat tchèque nous ont permis de mettre en place à Vysoké Myto, avant la mi-mars, un protocole de sécurité sanitaire particulier, avec notamment la prise de température systématique pour nos collaborateurs, et nous n’y avons d’ailleurs recensé, par la suite, aucun cas de Covid-19, explique Stéphane Espinasse, président d’Iveco Bus. La sécurité de nos salariés ayant toujours été notre priorité, il fallait néanmoins arrêter toutes nos unités de production pour pouvoir définir et mettre en place les protocoles les plus efficaces possible, en lien étroit avec la médecine du travail et les partenaires sociaux, en vue d’éviter l’anxiété et susciter une pleine confiance de tous dans les mesures prises. En fait, nous avons, pour partie, dupliqué ce qui avait été déjà réalisé en Tchéquie, mais en l’adaptant précisément à l’environnement juridique et aux habitudes culturelles de nos pays. Cela a pris quelques semaines… ».
L’émergence de nouvelles contraintes
Faire repartir ensuite toute la machine n’était pas, à l’évidence, une mince affaire. Outre le développement et l’implantation sur le terrain des protocoles de sécurité sanitaire, Iveco Bus se retrouvait confronté
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