Introduction
La loi encadrant le lancement des RER métropolitains, désormais dénommés Services express régionaux métropolitains (Serm), a été promulguée le 27 décembre 2023. Le texte donne un cadre juridique à ces grands projets de transport qui ciblent les habitants des périphéries urbaines. L’équivalent des RER en Île-de-France, l’assurance des financements en moins.
Un soir de novembre 2022, répondant sur YouTube aux questions des internautes sur l’écologie et le transport ferroviaire, Emmanuel Macron annonçait sa volonté de créer des RER « dans dix métropoles françaises ». Un an et un mois plus tard, la loi permettant de développer cette nouvelle offre de transport public a été adoptée au Parlement. Elle encadre les Services express régionaux métropolitains (Serm). Plus que des transports ferroviaires améliorés avec des trains cadencés au quart d‘heure ou à la demi-heure et des liaisons radiales traversant les grandes métropoles, les Serm doivent intégrer des lignes d’autocars express, des réseaux cyclables et du covoiturage. L’objectif est de favoriser les déplacements non automobiles et de combattre l’autosolisme sur les trajets du quotidien, autour des grandes villes françaises. Cette idée n’est pas vraiment nouvelle puisque plusieurs métropoles comme Bordeaux, Strasbourg, Toulouse ont pris une longueur d’avance sur le sujet. En Haute-Savoie, le Léman Express (entre Evian et Genève), circule déjà depuis plusieurs années. Aujourd’hui, une douzaine de métropoles sont partantes. Reste la question de leur financement, notamment pour leur coût de fonctionnement. C’est un angle mort de la loi. Faisant dire à Alain Rousset, président de Nouvelle-Aquitaine, qu’« en fin de compte, l’État donne son avis sur ce qu’il ne paye pas… ».
15 à 20 milliards d’euros
Bien que la loi ne dise mot des subsides nécessaires pour faire rouler les RER métropolitains, elle permettrait à terme « à des millions de Français des périphéries d’avoir accès à des solutions de transport collectif » avait défendu Clément Beaune devant les sénateurs. L’ancien ministre des Transports avait fait de ce chantier l’une des priorités de son ministère et un pilier du plan d’avenir pour les transports en février 2023 lorsque l’ancienne locataire de Matignon, Élisabeth Borne, avait promis 100 milliards d’euros pour les transports d’ici à 2040. Problème, ni l’un ni l’autre ne sont plus au gouvernement. Et les sommes nécessaires à l’aboutissement des Serm sont colossales. L’évaluation du coût total par le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) est de 15 à 20 milliards d’euros. « Il reste encore beaucoup à faire dans nos territoires pour voir sortir de terre dix services express régionaux d’ici dix ans. Nous devons rester lucides : ce texte ne résout pas le problème du financement, en investissement et surtout en fonctionnement », a alerté l
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