Léman Express, le « train d’union » entre la France et la Suisse

Il a été le premier RER métropolitain. Transfrontalier de surcroît. Un « train d’union », entre Évian et Genève, comme l’appelle Mathieu Fleury, directeur général de Lemanis, la société commune des Chemins de fer suisses et de la SNCF qui assure son exploitation depuis sa mise en service il y a quatre ans, en décembre 2019. « On se réjouit qu’avec sa loi sur les RER métropolitains, la France s’empare du sujet et mette le Léman Express sous les radars médiatiques », ajoute le Suisse. Ce RER transfrontalier représente un réseau de 230 kilomètres, six lignes, 45 gares, un tunnel sous le massif alpin (entre Cornavin et Eaux-Vives), 240 trains quotidiens, cadencés au quart d’heure (pour certains, jour et nuit) des deux côtés de la frontière.

Et la possibilité de voyager avec des titres de transport suisses ou français, ou bien un pass spécial. Chaque jour, le Léman Express embarque 60 000 voyageurs en moyenne, ce qui représente 12 % des déplacements transfrontaliers. Les journalistes ne sont pas les seuls à s’intéresser au « plus vieux » RER métropolitain. Récemment, un triple rapport des cours régionales des comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes et des cantons de Genève et de Vaud a pointé les lacunes du dispositif de rabattement vers les gares du service ferroviaire express. Mais aussi le ...