« Nous sommes beaucoup plus sur l’atténuation que sur l’adaptation »
Ingénieur en géologie, diplômé d’un master en économie de l’environnement, Aurélien Bigo a réalisé sa thèse sur le sujet « Les transports face au défi de la transition énergétique. Explorations entre passé et avenir, technologie et sobriété, accélération et ralentissement ». Il est désormais chercheur associé de la Chaire Energie et Prospérité.
Ville, Rail & Transports. On a l’impression qu’en France comme ailleurs, l’Etat, les transporteurs, les responsables du monde des transports sont peu tournés vers l’appréhension des conséquences du réchauffement climatique…
Aurélien Bigot. Il existe effectivement un focus plus important, notamment dans le domaine des transports, sur la baisse des émissions de CO2, c’est-à-dire sur l’atténuation plutôt que sur l’adaptation.
Le dernier rapport du Haut Conseil pour le Climat a justement pointé les manquements qui existent, sur ces deux volets. Non seulement les moyens engagés pour limiter les émissions de CO2 ne sont pas suffisants. Mais ne pas s’adapter aux risques présents et à venir risque d’amplifier les conséquences.
VRT. Du coup, on prend du retard sur les deux tableaux ?
A. B. Effectivement. Et ce double retard est général. De mon côté, je prône une politique de sobriété et de décarbonation cohérente.
Nos sociétés sont encore beaucoup trop tournées vers un accroissement de l’offre, notamment en matière de transports. La politique actue
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Publié le 13/03/2024
Publié le 21/06/2023