« Si le tunnel ne débouche pas, côté français, sur une liaison de même niveau, ce sera une aberration »
Interview de Jacques Gounon, président du Comité pour la Transalpine.
Partisan convaincu du développement du fret ferroviaire, le président du Comité pour la Transalpine estime qu’il ne faut plus perdre de temps pour retenir un scénario et réaliser les travaux qui permettront d’acheminer jusqu’au tunnel de base des volumes à la hauteur de l’enjeu.
Ville, Rail & Transports. En quoi cette liaison Lyon – Turin est-elle stratégique ?
Jacques Gounon. Je citerai au moins trois raisons. La première, même si le sujet n’était pas aussi brûlant lorsque le projet a été commencé, tourne autour de la lutte contre le changement climatique. Et, d’un strict point de vue macro, j’associe à cette raison la question du développement du fret ferroviaire longue distance, qui permet de retirer des camions de la route. Deuxièmement, il y a un enjeu plus local, qui concerne cette fois la protection des vallées alpines. La pollution générée par le trafic rend aujourd’hui la situation intenable. Enfin, cette liaison s’inscrit dans un corridor européen qui a toute sa pertinence. La France, et en particulier la région lyonnaise, qui est le point de départ de cette liaison vers Turin, doit jouer un rôle essentiel sur cet axe stratégique au carrefour des flux Nord- Sud et Est-Ouest. Les Suisses ont su faire plus vite et mieux que nous pour assurer des liaisons entre l’Italie et l’Allemagne, et c’est à travers leur territoire que sont basculés sur le rail des flux considérables entre Europe du sud et Europe du nord.
VRT. Au regard des atermoiements qui se multiplient depuis l’origine, on a l’impression que le dossier n’est pas prioritaire au plus haut niveau de l’Etat. Vous n’avez aucun doute sur l’issue ?
J. G. Non, je n’ai absolument
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Publié le 04/07/2024