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Cadencer les bus

Article présent dans le dossier : Municipales 2020. Dix idées pour changer la mobilité

D’après Eric Chareyron, directeur de la Prospective chez Keolis, « les gens préfèrent un service toutes les 15 minutes toute la journée avec un service toutes les heures la nuit plutôt qu’un bus toutes les 10 minutes en heures de pointe et toutes les 15 minutes après. C’est plus lisible, donc beaucoup plus facile à comprendre, et en plus cela coûte moins cher à la collectivité car ce sont les heures de pointe qui sont les plus onéreuses ». Et il ajoute : « Ça existe en Suisse, aux Pays-Bas, au Danemark ».

C’est aussi ce que pense Bruno Gazeau. Selon le président de la Fnaut, le cadencement des bus, notamment dans les villes moyennes, permet de « soigner » les correspondances. Cela passe tout particulièrement par le lancement de BHNS, ces bus à haut niveau de service, qui disposent, en partie du moins, d’un itinéraire dédié et peuvent offrir un service fréquent et rapide, quasiment analogue aux tramways. Par ailleurs, tout ce qui est de nature à améliorer la vitesse commerciale des bus est à privilégier, alors que leur circulation peut être facilement mise à mal, comme à Paris, où la multiplication des chantiers, le partage de la voirie avec les vélos ou le stationnement gênant contribuent à freiner les bus. « La priorisation aux feux ou la mise en place de lignes directes limitant les correspondances, comme à Lille avec les lignes Liane est particulièrement efficace », souligne le président de la FNAUT. Avec, en bout de ligne, des parkings assurant la complémentarité des transports.

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Retrouvez le dossier Municipales 2020. Dix idées pour changer la mobilité dans le magazine VR&T n°633

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