Les idées (pas si éloignées) des candidats à Paris...
Gilles Mentré (Les Républicains) : « Organiser un Grenelle des mobilités »
« L’insatisfaction des Parisiens est réelle. La mobilité n’a pas été réfléchie, il n’y a pas eu de plan d’ensemble. Et pourquoi vouloir mettre tout le monde à vélo ? Impossible pour les artisans, les personnes âgées, les PMR… En 2019, on a comptabilisé 163 heures d’embouteillages, de temps passé dans les bouchons, soit 39 % de plus qu’en 2018. Ce qu’il faut, c’est créer un schéma de mobilité, sécuriser les pistes cyclables (on a enregistré + 40 % d’accidents de cyclistes pendant la grève de décembre). Mais ne pas diaboliser la voiture. On a observé que le covoiturage a fortement augmenté pendant cette période de grève. La marche aussi. Mais être piéton à Paris, c’est très compliqué à cause des travaux, des trottinettes qui roulent sur les trottoirs…
Paris a perdu 10 000 habitants en 2019 et gagné 28 000 emplois : comment gérer cet écart ? Pourquoi ne pas installer des gares à vélo à l’entrée et à la sortie de Paris ? Concernant les livraisons, il faudrait des camions et des camionnettes plus écologiques, c’est à concevoir avec les professionnels concernés. Enfin, une de nos propositions est l’organisation d’une Assemblée des mobilités sur le modèle du Grenelle de l’Environnement. »
Gaspard Gantzer (Parisiens, Parisiennes) : « Supprimer le périphérique »
« Les piétons de Paris devraient être plus heureux, car Paris est la plus belle ville du monde. Or, on constate que c’est loin d’être le cas. Je pense qu’il faut être impitoyable avec le non-respect de l’espace public. Par exemple, les utilisateurs de trottinettes ou de vélos qui roulent sur les trottoirs représentent un danger pour les piétons. Je suis favorable à la complémentarité entre les modes de transport car dans une journée, on n’utilise jamais un seul mode pour se déplacer.
Il faut donc rechercher un équilibre entre les moyens de transport et les aspirations des habitants. Aider à la mobilité électrique pour les voitures et les scooters, oui. Mais il y a un problème de disponibilité des bornes de recharge : il en faudrait cinq fois plus !
Concernant la politique métropolitaine, il ne faut pas penser « intra muros contre extra muros ». C’est pour ça qu’il faut supprimer le périphérique de Paris, de manière progressive en vingt ans, par exemple, et partager la gouvernance entre la métropole, la région Ile-de-France et les communes limitrophes donc concernées. Nous proposons aussi de créer des navettes fluviales sur la Seine, un vaporetto qui relierait La Défense à l’ouest, à Créteil dans le Val-de-Marne à l’est ».
Delphine Bürkli (La Ré
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Publié le 14/01/2025 - Nathalie Arensonas
Publié le 20/03/2024