Piétonniser les centres-villes

Ce sera un des thèmes forts de la campagne, estimait il y a quelque temps Bruno Gazeau. C’est aussi une tendance de fond : de plus en plus de villes réduisent l’espace accordé aux voitures. « Piétonniser les centres-villes peut avoir du sens si c’est localisé. Il faut savoir qui on accepte et à quels endroits. Par exemple, pouvoir marcher le long du Rhône à Lyon, ou le long de la voie sur berges à Paris, a du sens. C’est aussi le cas dans des rues très commerçantes et très fréquentées par les piétons et notamment les touristes. Mais il faut l’exclure dans certaines avenues où la voiture peut avoir sa place », estime de son côté Yves Crozet.

« Il y a des zones essentiellement pour les voitures, d’autres pour les vélos. Peut-être même faudra-t-il un jour réserver des voies spécialement aux vélos électriques, même si on n’en est pas encore là. Il ne faut pas trop mélanger les genres », ajoute l’économiste.

Selon lui, « L’enjeu clé, c’est la bataille pour l’espace public ». D’où, selon lui, la nécessité pour les maires de « s’inscrire dans une logique de concurrence » en matière de modes de transport. « Il leur faut prendre position ».

C’est pourquoi il comprend la proposition d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, de supprimer des dizaines de milliers de places de stationnement sur la voirie pour faire de la place aux vélos. « C’est du bon sens ».

Et cela va ...