Nettoyage, un marché en pleine expansion
Depuis la crise du Covid, les professionnels du nettoyage sont sortis de l’ombre avec la prise de conscience de leur rôle et une forte demande sociale en matière d’hygiène, notamment dans les transports publics. Qui sont les fées du logis ? Comment se répartissent-elles le marché du transport, quelles sont les exigences des AO et des transporteurs et quels budgets consacrent-ils à la propreté ?
Il y a quatre ans, la propreté dans les transports publics faisait la une des journaux à cause de la crise du Covid. Virucide, biocide, nébulisation, aération, distanciation sociale, gel hydroalcoolique, masque, marquage au sol, points de contact… Des mots nouveaux dans le vocabulaire de la mobilité. La peur de la contamination par le Coronavirus, le besoin de réassurer les voyageurs et le protocole d’hygiène imposé par les autorités ont alors propulsé sur le devant de la scène des travailleurs de l’ombre, les nettoyeurs du métro, des bus, tramways, RER, trains, des stations et des gares. Les voir en combinaisons de protection, leurs sprays de désinfectants, leurs lingettes et autres chiffonnettes à la main, devenait primordial pour continuer à prendre les transports publics.
Ils se sont installés dans le paysage, la SNCF annonçant même désormais le nom de l’agent de propreté à bord de ses TGV, au même titre que celui du chef de bord et du barista. Un message et un métier pour réassurer les voyageurs. « La propreté en gares et en station comptent pour un tiers de la note expérience voyageurs, et au-delà de l’expérience voyageur, la propreté contribue au sentiment de sécurité dans les transports », commente Philippe Jouanny, président de la Fédération des entreprises de propreté et d’hygiène qui regroupe la majorité des 16 000 entreprises du marché et leurs 600 000 salariés (lire l’encadré page suivante). Auxquels il faut en ajouter 6 000 autres qui sont à l’œuvre pour astiquer l’intérieur des matériels roulant, effacer les graffitis, vider les poubelles, veiller à la propreté des toilettes… Quand ils se mettent en grève pour obtenir des avancées sociales, comme l’ont fait les employés d’Onet, sous-traitant de la RATP, au printemps 2023, ça se voit tout de suite !
Après le Covid, les punaises
Près de quatre ans après le Covid qui a boosté le marché de la propreté, une nouvelle angoisse s’est emparée de l’opinion publique et des usagers du transport avec les punaises de lit que certains ont vu ou cru voir dans les trains, dans le métro parisien… A grand renfort de communication, d’avis d’entomologistes, de déclarations du ministre des Transports d’alors, les opérateurs et le gouvernement ont réussi à calmer la psychose. Non, les bestioles filmées et qui circulaient sur les réseaux de transport et sociaux n’étaient pas forcément des punaises de lit, ont-ils assuré. Et dans les cas avérés, le protocole de nettoyage est imparable, ont-ils martelé en pleine crise de confiance des voyageurs.
Qu’importe, le mal était fait, il a fallu les réassurer qu’ils ne seraient pas piqués en s’asseyant sur les sièges du métro ou du TGV. Et décrire par le menu le protocole des 3D : désinfection, désinsectisation, dératisation. « Il y a infiniment moins de risques de croiser une punaise de lit dans les transports collectifs que dans une chambre d’hôtel », insiste Frédéric Baverez, directeur exéc
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Publié le 25/11/2024 - Yann Goubin
Publié le 01/07/2024