Les nouveaux entrants digitaux bousculent le secteur
De nouveaux opérateurs purement digitaux ont fait leur apparition ces dernières années sur le marché de la commission de transport, attirés par les opportunités qu’offre un secteur qui, selon eux, « n’a guère évolué dans ses pratiques depuis l’après-guerre ». Le mouvement concerne principalement le transport routier, mais pas seulement.
Le digital fait son miel des vieux métiers d’intermédiaires qui n’ont guère évolué depuis des décennies. « Je viens de l’industrie des médias, qui a été un des premiers secteurs rattrapés par la digitalisation. En quinze ans, qu’il s’agisse de consommation de journaux, de livres ou de musique, les pratiques ont radicalement changé. Les choses ont commencé doucement, puis tout s’est accéléré. Quand je regarde le secteur de la logistique aujourd’hui, la situation me semble à 100 % similaire », constate Rolf-Dieter Lafrenz, fondateur de la start-up allemande Cargonexx, qui commence tout juste à attaquer le marché français, un an après avoir lancé son activité de commission de transport routier en Allemagne. Comme lui, Maxime Legardez ne vient pas du monde du transport. « De retour en France en 2016 après plusieurs expériences entrepreneuriales dans différents endroits du globe, j’ai commencé à m’intéresser à ce secteur après une discussion sur l’organisation du transport routier en Europe avec un cadre dirigeant d’une grosse société. J’ai alors identifié cinq points qui m’ont convaincu de me lancer », raconte le patron d’Everoad.
Un marché large et des pratiques obsolètes
Premier argument qui met en appétit les opérateurs digitaux : la taille du marché. « Il s’élève à 300 milliards d’euros aujourd’hui et l’OCDE prévoit qu’il atteindra un trilliard en 2050 », rappelle Maxime Legardez. « Le marché est tellement large que je n’ai même pas à craindre mes concurrents, qu’ils soient traditionnels ou digitaux. Si je réussis à gagner ne serait-ce que 1 % de part de marché d’ici dix ans, je serai une société multimillionnaire », se réjouit Rolf-Dieter Lafrenz. Deuxième atout pour les nouveaux entrants : l’extrême fragmentation du marché. « C’est une difficulté pour les expéditeurs, qui ne peuvent pas travailler avec des milliers de transporteurs au quotidien, mais c’est une vraie opportunité pour des sociétés comme nous », note Maxime Legardez.
Mais si les plates-formes digitales décollent, c’est aussi et surtout
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