Accompagner des métiers en pleine mutation

Maintenance prédictive, exigences environnementales croissantes, demandes de davantage de sûreté, ouverture à la concurrence du ferroviaire… les nouveaux enjeux technologiques et sociétaux transforment les métiers du transport, nécessitant d’acquérir de nouvelles compétences.

A nouveaux enjeux, nouvelles compétences. Face aux mutations de leurs métiers, les employeurs du secteur sont en quête de profils qu’ils avaient peu l’habitude de recruter jusque-là. Au niveau cadre, les jeunes diplômés d’école d’ingénieurs spécialisés dans l’environnement sont par exemple de plus en plus demandés. Une aubaine puisque ces formations sont justement très prisées des étudiants. La préoccupation environnementale se décline également tout au long de la chaîne des métiers. A Lyon, Keolis réceptionne ses premiers bus propres dès 2020, ainsi que de nouvelles rames de tramway et de nouvelles rames de métro automatique. « Sur les métiers de la maintenance, cela suppose de développer de nouvelles compétences puisque les mainteneurs travaillaient jusqu’ici sur des moteurs thermiques. Nous avons ainsi mis en place une « Maintenance Académie » : une dizaine de mainteneurs y suivent un cursus de formation », assure Séverine Gros, responsable emploi et formation à Keolis Lyon.

Dans ce métier, que ce soient dans les transports urbains ou ferroviaires, les besoins évoluent du fait du passage de la maintenance corrective à la maintenance prédictive. Le niveau de diplôme exigé est par conséquent parfois plus élevé (bac pro, BTS) là où les entreprises se contentaient de CAP en mécanique, électricité ou automatisme. Mais au-delà des diplômes c’est surtout une technicité plus pointue, par exemple en électrotechnique ou en mécatronique qui est recherchée. « Ce sont des profils que nous disputons à d’autres acteurs, par exemple dans l’aéronautique et qui s’arrachent. C’est pourquoi nous formons aussi nos équipes en interne, en partenariat avec les constructeurs », renchérit Clément de Villepin, DRH de Tr