Jean-Cyril Spinetta recommande dans son rapport de filialiser Fret SNCF après recapitalisation.
Quelles perspectives pour Fret SNCF lourdement déficitaire ? Cet automne, les organisations syndicales avaient tiré le signal d’alarme évoquant une possible filialisation de l’activité. Mais la direction de la SNCF avait démenti. L’hypothèse devient pourtant de plus en plus crédible. Dans son rapport, Jean-Cyril Spinetta recommande d’en passer par une filialisation après recapitalisation de l’entreprise. Avant même cette prise de position, le 25 janvier,
Les Echos affirmaient que la filialisation semblait
« inéluctable ». La situation est en effet difficilement tenable alors que l’Arafer impose désormais de tenir des comptes séparés par activité pour éviter les subventions croisées ou les distorsions de concurrence. Or, l’activité de Fret, déficitaire depuis des années, est aussi handicapée par une lourde dette passée en dix ans de 1,8 à 4 milliards d’euros. Ce qui représente la moitié de SNCF Mobilités s’élevant au total à 7,9 milliards.
Pour repartir sur de nouvelles bases, Fret SNCF prépare un business plan qui doit être présenté au gouvernement, nous a expliqué Sylvie Charles, la directrice générale de SNCF Logistics. Si les pouvoirs publics décident d’une recapitalisation (évaluée à 3,5 milliards d’euros par Les Echos), il est fort probable que Bruxelles impose une filialisation.
« Pour la première fois, Sylvie Charles ne met plus sous le tapis la question de la dette et des intérêts de la dette », commente Thierry Nardy, le président de la commission économique du ...