Il fut un temps où les Français, via l’ancienne compagnie Air Inter, prenaient l’avion comme les Américains. Puis le TGV a tout changé. Et continue de tout changer, des décennies après l’arrivée des premières rames orange. La Convention Citoyenne réunie en 2020 a proposé de frapper un grand coup : interdire toutes les liaisons aériennes en France quand existe une alternative en train de quatre heures maximum.
En clair, terminés les Paris – Bordeaux, Paris – Marseille, Paris – Clermont, Marseille – Toulouse (3 h 45 meilleur temps), Paris – Lyon ou Nantes ou Brest (3 h 32). L’idée étant très clairement de diminuer les émissions de CO2. On sait qu’un passager du vol Paris – Marseille émet 53 fois plus de gaz à effets de serre (84,8 kg) qu’un voyageur optant pour le TGV. Impossible, répondent les partisans de l’aérien, de s’attaquer aux lignes intérieures.
Pour une raison très simple : le ferroviaire, dans bien des cas, n’est pas en mesure de remplacer l’avion. Faux, répond l’association Réseau Action Climat qui a publié le 16 juin un rapport justement intitulé : « Le train peut-il absorber les voyageurs des lignes aériennes intérieures en France ? » La réponse est sans ambiguïté : oui ! L’ONG assurant même que la proposition initiale de la Convention Citoyenne de supprimer les vols en cas d’alternative ferroviaire en moins de quatre heures pouvait « être facilement mise en œuvre. (…) Les résultats de l’étude démontrent que l’ensemble des voyageurs aériens des 23 lignes pour lesquelles il existe une alternative en train en moins de quatre heures pourraient être reportés sur le train, tant à l’échelle de la journée entière qu’en heure de pointe. »
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Publié le 28/04/2023
Publié le 14/12/2022