Europorte s’alignera au cas par cas

Europorte compte examiner en détail toutes les lignes qui seront cédées par la SNCF. « Nous ne savons pas encore lesquelles nous intéresseront », affirme Raphaël Doutrebente, le président de la filiale fret de Getlink. « Prise indépendamment, aucune de ces lignes n’est rentable. C’est grâce à la mutualisation des ressources que Fret SNCF s’en sort », ajoute-t-il. 

Train de fret d’Europorte, la filiale de Getlink.

Son entreprise est implantée un peu partout en France (à Paris, Marseille, Strasbourg, Dunkerque, Le Havre, Nantes ou La Rochelle), mais ni en Bretagne ni en Auvergne. « Nous avons un réseau structuré qui couvre le territoire français auquel s’ajoutent la Belgique, une partie de l’Allemagne et des destinations en Europe de l’Est », souligne le dirigeant. « Une chose est sûre, nous ne ferons pas la course au chiffre d’affaires. Nous devons être rentables, car nous sommes une filiale et nous avons des comptes à rendre à notre maison mère cotée en Bourse. »

Europorte a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 137 millions d’euros, en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Mais le contexte reste difficile : après les grèves contre les retraites qui ont fortement impacté le secteur, et avec les surcoûts de l’énergie qui continuent à peser sur les comptes. « Le ...