Introduction
En commandant 100 rames du TGV du futur à Alstom, la SNCF assure à la grande vitesse un avenir. SNCF Mobilités a attendu pour passer commande que le gouvernement, dans la foulée de la réforme ferroviaire, stabilise les péages de la grande vitesse. Les premières rames du nouveau train devraient circuler en 2023. Un TGV emportant 10 % de passagers en plus et que la SNCF compte exploiter et maintenir à coûts réduits.
Cette fois, c’est la bonne. Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a passé commande à Alstom le 26 juillet de 100 rames de TGV dit du futur, appelé par Alstom Avelia Horizon. Commande ferme, sans tranches optionnelles. Rappelons les grands chiffres. 25 millions la rame au lieu de 30 ou 31. C’est conforme à ce qu’avait fixé Barbara Dalibard, alors à la tête de Voyages SNCF : plus question d’acheter des rames à 30 millions pièce pour 500 voyageurs. Soit une commande revenant à trois milliards d’euros pour la SNCF, sur fonds propre, les 500 millions d’écart s’expliquant des coûts d’homologation et, selon le communiqué d’Alstom, par des « options et services » pour 190 millions d’euros. Ces 100 rames, plus capacitaires, mieux exploitées, en remplaceront 150.
Moins cher, plus capacitaire : cela a l’air de s’imposer, et pourtant, cela a mis le temps. On se souvient d’une réunion du Comité stratégique de filière ferroviaire, à Valenciennes, au cours de laquelle le ministre de l’Industrie d’alors, Arnaud Montebourg, avait fixé comme objectif 2017 pour la première rame… Ce train ne venant toujours pas a ensuite porté le nom de code de TGV 2020 qui, prononcé vingt-vingt, fixait en mémoire certains objectifs de réduction de coûts (20 % de moins à l’acquisition, 20 % de moins en possession, 20 % d’énergie consommée en moins), tout en donnant comme horizon 2020 aux premières circulations.
Elles sont désormais attendues pour 2023. On sait ce qui a bloqué : la mise à mal du modèle TGV par l’augmentation continue des péages. Le problème a été largement soulevé par le débat autour de la réforme ferroviaire. Jean-Cyril Spinetta, dans son rapport a considéré que le TGV, pour continuer à assurer l’ensemble de ses missions, devait bénéficier d’une baisse des péages ou, plus précisément, se voir exonéré des hausses
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