L’électromobilité, le credo de Volvo
En 2008, Volvo prend une étonnante décision de stratégie industrielle, en décidant d’abandonner, purement et simplement, la production d’autobus à moteur diesel conventionnel, pour se lancer dans le développement d’une gamme de véhicules hybrides. Il devient ainsi le premier – et surtout le seul ! - grand constructeur européen à renoncer au développement d’une offre Euro VI non hybridée, tout en se lançant plus particulièrement sur l’« électrique-hybride », variante dans laquelle le moteur diesel ne vient plus qu’en appoint, ainsi que sur le « 100 % électrique », où disparaît en totalité toute forme de propulsion thermique.
Il est vrai que la Suède présente la singularité de produire davantage d’énergie renouvelable, essentiellement d’origine hydraulique, qu’elle n’en consomme. Mais là n’est bien sûr pas l’unique raison d’un tel choix. De fait, Volvo a vite compris que deux considérations d’importance militaient en faveur de l’électromobilité. La première est une simple comparaison des rendements : 80 % en traction électrique contre 30 % seulement pour une motorisation thermique, qu’il s’agisse de diesel ou de gaz ! En termes d’efficacité, les chiffres parlent donc d’eux-mêmes. Quant à la seconde considération, elle concerne la faculté de récupération, qui caractérise justement la traction électrique : l’énergie dissipée au freinage peut ainsi être stockée à bord, dans des supercondensateurs ou dans les batteries, et réutilisée à volonté lors du démarrage suivant. Le bilan énergétique s’en trouve considérablement amélioré. La récupération présente aussi un autre avantage : le freinage électrique évite de solliciter les plaquettes de frein, tandis que sa progressivité et son mode de fonctionnement diminuent d’autant l’usure des pneumatiques. Il en résulte une sensible réduction du nombre de particules émises dans l’air, par frottement, lors de la mise en action des freins mécaniques. L’autobus électrique est donc particulièrement propre.
Le constructeur Volvo l’a compris le premier, lui qui, dès 2011, ne commercialisa plus que des autobus hybrides pour la norme Euro VI, fort de l’expérience qu’il avait alors acquise avec la technologie « hybride-parallèle » grâce à son modèle 7700 H. Bien lui en a pris, puisqu’aujourd’hui plus d’un hybride urbain sur deux vendus en Europe est un Volvo, dont la motorisation vient, au demeurant, de France, où le groupe emploie quelque 10 000 collaborateurs. A ce jour, le constructeur a livré plus de 4 000 véhicules du type hybride-parallèle !
De l’opportunity charging à la charge au dépôt
Sa dernière génération d’autobus 100 % électriques de la famille 7900 ElectroCity reste toujours compatible avec l’opportunity charging (ou opp-charge), mode de rechargement que le constructeur avait défendu vigoureusement depuis le dé
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