La régénération de la caténaire s’industrialise
C’est une première mondiale. Le parc de trains-usines permettant d’industrialiser le renouvellement des infrastructures ferroviaires comporte désormais une nouvelle catégorie : les suites rapides caténaires, déclinées en deux versions, une pour chaque type d’électrification en œuvre en France. Elles devraient accélérer la régénération des caténaires, présentes sur plus de la moitié du réseau ferré national.
Du 16 août au 25 octobre), entre 9 heures et 16 heures, les voyageurs des trains empruntant la ligne classique entre Château-Thierry et Epernay ont été obligés de prendre des cars de substitution. Mais c’était pour la bonne cause : le temps était venu de régénérer la caténaire installée en 1962 sur les 22 km de double voie entre Dormans et Epernay, une section la ligne de Noisy-le-Sec (en sortie de Paris) à Strasbourg.
Soit 44 km à traiter par 60 personnes (le demi-tour a eu lieu à Epernay, à la mi-septembre) en mettant en œuvre un train-usine totalement inédit : la suite rapide caténaire 25 kV. Elle est trois à quatre fois plus rapide que les méthodes traditionnelles faisant appel à des engins rail-route, cette suite rapide régénère ici la caténaire de jour, pendant les heures creuses… parce que c’est plus pratique que de nuit, ce qui contribue au gain du temps !
Notons qu’il ne s’agit pas ici d’un renouvellement du fil de contact qui, lui, peut déjà être assuré par un train dérouleur, mais d’un remplacement des pendules, qui suspendent au câble porteur le fil de contact, et de l’armement de la caténaire, qui supporte mécaniquement et isole électriquement cette dernière au droit de chaque poteau.
LES NOUVEAUX ENGINS SONT TROIS À QUATRE FOIS PLUS RAPIDES QUE LES MÉTHODES TRADITIONNELLES
Cette suite rapide représente une première mondiale dans l’industrialisation de la régénération des caténaires, dont bénéficient depuis peu les deux types d’électrification pratiqués sur plus de 16 000 km de lignes réseau ferré français : 1,5 kV courant continu (sur près de 6 000 km) et 25 kV 50 Hz (plus de 10 000 km, dont les lignes à grande vitesse). Pour chacun des deux systèmes, des trains-usines dédiés ont été réalisés : deux pour le 1,5 kV, un pour le 25 kV.
Outre les différences liées à la géométrie ou à l’armement des deux types d’électrification, les suites rapides caténaires se distinguent essentiellement par le fait que celles spécialisées dans le 1,5 kV continu assureront également un renouvellement des poteaux (en conservant les portées, ce qui est une première mondiale pour une régénération de caténaire) en plus de celui de l’armement. Il faut dir
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 23/01/2025 - Yann Goubin
Publié le 20/01/2025 - Nathalie Arensonas