La logistique urbaine face à la sortie de crise
Avec le confinement, la livraison à domicile a augmenté dans les villes françaises. Moins que dans d’autres grands pays, assez cependant pour que s’accélère la réorientation de la demande vers l’e-commerce. Une évolution qui ne devrait pas aller dans le sens de la réduction des bilans carbone…
Par Laetitia Dablanc, Université Gustave Eiffel, Chaire Logistics City.
Hier encore dans l’ombre, tous les acteurs de la filière logistique font désormais partie de la galerie des « héros ordinaires » des villes. Mais pour y arriver ils ont dû, dans l’urgence, relever de nombreux défis et, en quelques semaines, ont réorganisé leurs activités pour répondre à une demande qui évoluait considérablement. Un baromètre de la logistique urbaine à Paris et en Ile-de-France en temps de confinement a été mis en place1. Il montre que les volumes d’activités ont baissé considérablement au mois de mars, pour progressivement remonter, et de façon très sectorielle, au cours du mois d’avril. Avant le 11 mai, un quart des entreprises sondées continuaient à connaître une activité de livraison « beaucoup moins » importante. Les livraisons à domicile de repas ont vu un regain depuis Pâques et l’ouverture progressive des chaînes de restauration rapide pour la livraison à domicile mais sont restées durablement de 30 à 40 % plus bas qu’avant le confinement. Certaines entreprises de livraison ont diversifié leur offre (pharmacie, mais aussi pâtisseries !) et ont eu une évolution plus – voire beaucoup plus – positive. L’alimentaire en ligne a connu bien entendu un boom trè
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