Véhicules électriques : polémique autour des batteries lithium-ion
01 Juil 2011
Mis à jour le 23 mai 2017
Dans un article du Monde du 29 juin, le chercheur du CNRS Michel Armand jette un pavé dans la mare : les batteries lithium-ion seraient dangereuses. Si la technologie lithium-ion offre une plus grande autonomie des véhicules et permet un temps de recharge plus rapide, il estime qu’il existe « une probabilité de défaillance des batteries de l’ordre de 1 sur 10 000 ». Probabilité de défaillance qui, si elle survenait, serait susceptible d’entraîner un incendie dégageant des composés toxiques pouvant avoir des effets mortels selon leur concentration dans l’air.
Face à ces accusations, Renault, qui comme PSA emploie cette technologie, explique que le comportement des cellules de ses batteries est contrôlé continuellement par un système de surveillance électronique.
Alors, trop dangereuses ou pas ? Le sujet n’est pas tranché, mais les enjeux économiques sont grands. Et la perception des accidents « pourrait tuer la filière dans l’œuf », s’inquiète Michel Armand. En face, des technologies utilisant du phosphate de fer, plus sûres mais ne permettant pas une recharge aussi rapide, sont déjà brevetées ou en cours de développement. C’est notamment le cas de la Bluecar de Bolloré qui équipera le système d’autopartage parisien Autolib’. Vincent Bolloré, président du groupe Bolloré, se félicitant dans Le Parisien du 1er juillet, d’avoir lancé il y a plus de dix ans « des recherches sur une batterie dite sèche au lithium-métal-polymère, beaucoup plus sûre où le risque d’incendie n’existe pas ».