Rhône-Alpes reprend en direct les TER routiers de la SNCF
Mis à jour le 23 mai 2017
Le conseil régional a décidé de reprendre en direct l’organisation des transports TER routiers sur onze lignes rhônalpines. La mesure adoptée fin mai par les élus s’inscrit dans le cadre de la convention région Rhône-Alpes-SNCF 2007-2014 et entrera en vigueur au plus tard en décembre 2013, au fur et à mesure de l’arrivée à échéance des contrats en cours entre la SNCF et les transporteurs. Le conseil régional a décidé de reprendre en direct l’organisation des transports TER routiers sur onze lignes rhônalpines. La mesure adoptée fin mai par les élus s’inscrit dans le cadre de la convention région Rhône-Alpes-SNCF 2007-2014 et entrera en vigueur au plus tard en décembre 2013, au fur et à mesure de l’arrivée à échéance des contrats en cours entre la SNCF et les transporteurs. Les onze lignes concernées sont intégralement routières et représentent plus de 4 millions de cars-km, soit 45 % de l’offre kilométrique routière gérée par la SNCF pour le compte de la région Rhône-Alpes. En revanche, les lignes TER routières venant compléter à certaines heures de la journée les dessertes ferroviaires restent dans le giron des services SNCF.
Les onze lignes intégralement routières présentent les caractéristiques suivantes :
– Ain-Rhône-Loire
Quatre lignes sont concernées : Bellegarde – Divonne – Ferney, soit 16 allers-retours par jour avec en moyennes 16 voyageurs par service, pour une recette de 0,49 million d’euros sur 1,07 million d’euros de charges, soit un ratio de 38 % ; Bellegarde – Brion (10 AR, 8 voyageurs, 32 %) ; Villefranche – Mâcon TGV (6 AR, 11 voyageurs, 36 %) ; Roanne – Le Creusot TGV, la plus rentable (5 AR, 18 voyageurs, 70 %).
– Ardèche Nord
Deux lignes : Annonay – Le Péage (10 AR, 9 voyageurs, 17 %), la moins rentable ; et Annonay – Lyon (5 AR, 12 voyageurs, 33 %).
– Drôme-Ardèche Sud
Cinq lignes, dont Valence TGV – Privas l Aubenas (la plus fréquentée, 23,5 AR, 18 voyageurs, 31 %) ; devant Valence – Montélimar – Aubenas – Les Vans (17,5 AR, 13 voyageurs, 24 %) ; Vallon-Pont-d’Arc – Montélimar – Valence TGV (1 AR hiver, 4 AR l’été, 15 voyageurs, 32 %), Montélimar – Nyons (3 AR, 9 voyageurs, 29 %).
A noter que la ligne Le Pouzin – Pierrelatte (5 AR, coût non communiqué) a la plus faible fréquentation) avec un inédit 0,5 voyageur par service, ce qui revient à 1 voyageur par jour. « Un constat étonnant » pour l’UMP, qui a estimé « absolument nécessaire de chercher à mieux adapter la ligne aux besoins des populations qui ont certainement des raisons de ne pas la fréquenter davantage aujourd’hui ».
Bernadette Laclais, vice-présidente aux transports à la région Rhône-Alpes, a indiqué que la reprise en direct par la collectivité permettra de « renforcer le service et le suivi qualité rendu aux voyageurs, ainsi que la bonne exécution du contrat ». Elle a également mentionné qu’un audit externe aura pour mission d’assurer les contrôles auprès des transporteurs. Dans l’immédiat, un « groupe de travail TER » va étudier les différentes formes juridiques de gestion (régie directe, DSP ou SPL) pour choisir le mode le plus approprié aux futures relations région-transporteurs prévues sur six ans. Les conclusions devront être connues pour fin juillet et le cahier des charges lancé dans la foulée.
Claude Ferrero