Agir lance l’achat groupé pour les transports publics
C’est une bien mauvaise nouvelle pour les fournisseurs qui font leur marge sur les petits réseaux. En adhérant à la centrale d’achat du transport public, lancée le 8 septembre par Agir, l’association du transport public indépendant, les « petits » peuvent dorénavant bénéficier de conditions faites à tous ceux qui achètent en gros. C’est une bien mauvaise nouvelle pour les fournisseurs qui font leur marge sur les petits réseaux. En adhérant à la centrale d’achat du transport public, lancée le 8 septembre par Agir, l’association du transport public indépendant, les « petits » peuvent dorénavant bénéficier de conditions faites à tous ceux qui achètent en gros. « L’idée de départ est de mutualiser les achats », a indiqué Marc Delayer, directeur du réseau de Cholet et président de la centrale d’achat. Agir n’a rien inventé, des collectivités se groupaient déjà pour acheter certains biens, notamment le carburant. Mais c’était une démarche trop isolée et ponctuelle. La centrale d’achat du transport public la systématise. Le premier avantage qu’offre ce service est de libérer les acteurs de la contrainte que peut constituer la passation des marchés, tout en se blindant juridiquement et en respectant le code des marchés publics. L’autre avantage est de bénéficier d’une meilleure qualité, puisque les contrats cadres seront négociés par des spécialistes de chaque bien acheté au sein des réseaux Agir. Par effet de volume, les prix d’achat devraient le plus souvent être bien inférieurs à l’achat en solo. Les deux premiers marchés passés en septembre concernent des assurances et 6 bus au GNV pour le compte de Forbach. Ce qui créera deux références au catalogue, dont tout membre de la centrale pourra, s’il le souhaite, bénéficier très rapidement en passant un marché subséquent. « L’idée est que la petite régie de transport scolaire qui achète un bus tous les dix ans puisse bénéficier de tout cela », indique Arnaud Rabier. Ce service d’achat est financé par une taxe avoisinant les 2 % du montant de chaque marché, un tarif bien inférieur à celui de l’Ugap, dont la marge peut dépasser les 6 %. « Ce n’est pas une activité économique, c’est un service que nous apportons aux adhérents, l’idée est simplement de couvrir les frais de structure », indique le secrétaire général d’Agir, Arnaud Rabier. L’adhésion à la centrale est gratuite et elle est ouverte à tous les réseaux indépendants et à toutes les AOT, y compris celles qui ne sont pas adhérentes d’Agir. Il n’est évidemment pas interdit qu’on leur propose de le devenir.
Guillaume LEBORGNE
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