Alstom : les questions sans réponses de l’accident meurtrier du train d’essais
08 Déc 2011
Mis à jour le 23 mai 2017
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Que s’est-il passé pour que le train d’essais d’Alstom, un Régiolis, tue trois ouvriers qui travaillaient sur la voie le 1er décembre dans la Meuse ? Interrogé par Ville, Rail & Transports, Alstom refuse de répondre, se retranchant derrière l’enquête en cours. La veille de l’accident, l’heure de l’essai avait été avancée. L’accident est survenu sur une portion de 11 km de ligne, située entre Loxéville et Willeroncourt, et parallèle à la ligne ferroviaire classique Paris – Strasbourg. Cette voie avait été louée par Alstom auprès de RFF pour 15 ans. Bernard Aubin, du syndicat First, s’interroge : « Comment peut-on concevoir de laisser des employés travailler au milieu d’une voie empruntée par des trains roulant à 100 km/h sans la moindre mesure de protection ? » Selon un autre bon connaisseur du secteur ferroviaire, « le fait qu’Alstom ait mené ses essais en dehors d’une structure habilitée – comme par exemple sur le centre d’essais ferroviaires de Valenciennes, où tout est sous contrôle, ou sur une ligne exploitée par la SNCF –, sur une voie louée directement à RFF, est à ma connaissance une première. Du coup, le constructeur ne bénéficie pas de l’expérience d’un opérateur ».