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Caen passe au tramway fer en 2018

09 Jan 2012

Normandie , Caen , Tramway , tramway

Mis à jour le 23 mai 2017

Caen veut se débarrasser du TVR, le tram sur pneus qui ne lui a valu que des ennuis depuis son ouverture, fin 2002. Elle compte le remplacer par un tramway classique d’ici la fin 2018, qu’elle veut compléter par une autre ligne qui ouvrirait à la même date. Peut-être aussi un tram. Ce big bang sera accompagné par un renforcement des principales lignes de bus. C’est décidé. Fin 2018, Caen devrait avoir un tramway classique, fermement appuyé sur deux rails. Les élus caennais ne veulent plus entendre parler du TVR, ce tram sur pneus trop petit dont les pannes à répétition font fuir les passagers. Le syndicat mixte Viacités, autorité organisatrice de l’agglomération, a largement voté, le 14 décembre, le principe de son remplacement par « un système plus fiable, plus performant et de capacité supérieure ». Autrement dit par un tramway classique, « sur fer ». Qui, contrairement à ce qu’on a pu dire autrefois, sait monter les quelques côtes du parcours. La transformation, qui exigerait dix-huit mois de travaux, ne semble plus insurmontable : elle est désormais estimée à 170 millions d’euros, un tiers de moins que ce qu’avait calculé Viacités l’an dernier. Il faudra reprendre la plateforme, allonger les stations, revoir la ligne aérienne de contact et construire un nouveau dépôt. « Et ce alors que le TVR a déjà coûté 215 millions », soupire le président du syndicat mixte, le socialiste Eric Vève (une somme en euros de 2002, à laquelle il faudrait rajouter des investissements annexes, le coût des services de substitution lors des nombreuses défaillances de l’engin ou le bitumage régulier des ornières).
Autrefois présenté comme éminemment innovant, le TVR n’a jamais fait ses preuves. Ce véhicule hybride était a priori une bonne idée : il ressemble à un tramway sur les 15,7 km de son parcours commercial, mais peut se transformer en bus diesel, s’affranchissant de son rail de guidage et de ses caténaires pour franchir un obstacle ou rentrer au dépôt. Mais, tout juste neuf ans après sa mise en service, il souffre encore de trois « pannes rouges » (qui se traduisent par une interruption du trafic de plus de trois minutes ou exigent un retour au dépôt) par jour, 32 fois plus que l’objectif contractuel. Et il exige une maintenance très importante, contrairement aux promesses du constructeur. Son faible taux de disponibilité et le fait qu’il ne peut être allongé au-delà de ses 24,50 m de long actuels, car il est considéré comme un véhicule routier, font qu’il est complètement débordé. Or Bombardier n’en fabrique plus, et la facture présentée pour une relance des chaînes est dissuasive… de même qu’il serait très coûteux de faire construire par quelqu’un d’autre quelques véhicules compatibles, quand bien même Viacités voudrait agrandir la flotte.
« Le TVR tire le réseau de transports en commun caennais vers le bas au lieu d’être un élément porteur. Fait unique en France, on compte à Caen plus d’usagers satisfaits par les bus que par le tram », se désole Eric Vève. Sa fréquentation a même baissé de 10 % ces deux dernières années (plafonnant à 40 000 passagers par jour), alors que la restructuration des bus a permis de faire progresser la fréquentation de l’ensemble du réseau. Pour répondre à la demande sur l’axe nord – sud desservi par le tram dont le potentiel est estimé à 60 000 voyageurs quotidiens à la fin de la décennie, Viacités a dû rajouter des bus. Car s’il estime que le choix du TVR a été une erreur, l’élu note que le tracé de sa ligne « a indéniablement été bien pensé ». Reste que pour troquer son TVR contre des tramways classiques longs de 32 m, le syndicat mixte devra résilier le contrat de trente ans qui le lie à la société concessionnaire STVR, qui associe Bombardier et Spie. « Le chantier juridique s’annonce pittoresque », a joliment noté Ouest-France. Viacités n’a pas l’intention de verser d’indemnités pour sortir de ce partenariat public-privé, jugeant que le produit fourni ne correspond pas aux attentes : « Nous allons saisir le tribunal administratif de Caen d’une demande d’expertise judiciaire pour déterminer les dysfonctionnements du système et établir le niveau de responsabilité de la STVR », indique M. Vève, qui, ça tombe bien, est avocat. Il faudra aussi résilier le contrat de concession passé avec Keolis Caen. Viacités décidera donc à la mi-2012 s’il convient de créer une régie pour exploiter le réseau ou s’il faut lancer un appel d’offres pour une nouvelle délégation de service public.
    

François Enver

ENTREPRISES, PROJETS ET RéGIONS COncernés

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