La France pourrait renoncer à des lignes de TGV
Afin de tenir ses engagements de réduction du déficit public, le gouvernement pourrait renoncer à des projets de LGV. Le Grenelle de l’environnement, qui prévoit la construction de 14 lignes sur 2 000 km d’ici à 2020, aurait un coût total de 260 milliards d’euros, dont un tiers à la charge de l’Etat et plus d’un autre, des collectivités locales. Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a estimé le 11 juillet qu’il faudrait revoir ces projets. « L’Etat, ceux qui le dirigeaient en son nom, ont prévu une multitude de projets sans avoir le début du commencement du moindre financement. Il y a eu un effet d’affichage, a-t-il dit sur France 2. Il faudra, je crois que la Cour des comptes a raison, élaguer dans les projets qui ont été proposés. (…) Le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de renoncer à certaines des options qui ont été privilégiées. » Il a également précisé, à la sortie du Conseil des ministres, qu’aucune ligne TGV ne serait supprimée et que les projets engagés seraient menés à terme (3 des 14 lignes ont déjà été lancées). Selon le rapport de la Cour des comptes, les lignes TGV prévues « ne sont pas budgétairement soutenables » et « ni (leur) rentabilité financière, ni (leur) rentabilité socioéconomique, ni (leur) intérêt environnemental ne sont établis ».
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt