Grande-Bretagne : Bientôt à grande vitesse entre Londres et l’Ecosse ?
Alors que la controverse fait rage autour des quelque 40 millions de livres (48 millions d’euros) promis par le ministère britannique des Transports (DfT) aux quatre candidats à la reprise de la West Coast Main Line (Abellio, FirstGroup, Keolis et Virgin Rail) à titre de remboursement des frais engagés pour cet appel d’offres annulé début octobre, le secrétaire d’Etat Patrick McLoughlin annonce que l’Ecosse pourrait se retrouver à moins de trois heures de Londres par le rail… A condition que le projet de ligne à grande vitesse HS2 se fasse, non seulement de Londres à Birmingham (voire Leeds et Manchester) comme prévu, mais également vers la frontière écossaise. Face à une opinion pour le moins dubitative, en particulier au sein du Parti conservateur, qui tenait son congrès à Birmingham et dont les électeurs sont nombreux là où la ligne nouvelle devrait passer, au nord-ouest de Londres, le secrétaire d’Etat aux Transports fait valoir l’intérêt général. Reconnaissant qu’aucun grand projet d’infrastructure n’était épargné par la controverse, Patrick McLoughlin a martelé que « nous n’avons pas les moyens de ne pas construire [la ligne nouvelle HS2], alors que nos concurrents à travers le monde investissent dans le meilleur moyen de transport ».
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt