La Caisse des dépôts prendra le contrôle de Veolia-Transdev
Mis à jour le 23 mai 2017
L’avenir de Veolia-Transdev s’éclaircit : la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a annoncé, le 23 octobre, qu’elle allait prendre « le contrôle exclusif » de Veolia-Transdev (VTD), en montant à 60 % de son capital, Veolia Environnement (VE) descendant à 40 %, une part appelée à diminuer encore. L’accord – attendu – est provisoire, mais la Caisse précise que son investissement s’inscrira « dans la durée ». De quoi rassurer les clients de VTD, après l’hémorragie de réseaux récente (Nice, Cannes, Strasbourg, passées en régie ou chez Keolis), les élus s’inquiétant de l’incertitude de l’avenir du groupe et du fait que « les équipes n’existent plus », comme nous confiait récemment un élu de premier plan.
Peu après avoir bouclé la fusion Veolia-Transdev au printemps 2011, Veolia Environnement avait annoncé son intention de se désengager des transports pour se recentrer sur les services et ainsi alléger sa dette, VTD, numéro deux français des transports collectifs derrière Keolis, ployant sous une dette de 1,8 milliard d’euros. Envisagée un temps par Veolia, l’idée d’introduire ses parts en Bourse avait été abandonnée en raison des conditions de marché dégradées, tout comme l’hypothèse d’une cession à un tiers. C’est finalement à travers une augmentation de capital de 800 millions d’euros par conversion des prêts d’actionnaires que se fera la montée au capital de la Caisse.
L’accord prévoit aussi que VE reprenne en direct la participation de 66 % de VTD dans la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM). En séparant les deux dossiers, le géant des services espère faciliter la vente des 40 % de VTD qu’il détient encore, les incertitudes pesant sur la SNCM concernant le remboursement possible des aides perçues plombaient en effet les négociations. Ainsi, au printemps, le fonds Cube Infrastructures (Natixis), candidat à la reprise de VTD, avait clairement refusé le package comprenant la SNCM. Une fois dans le giron de la CDC, VTD procédera à des cessions « ciblées » d’activités et pour refinancer sa dette existante et être en mesure de rembourser son ex-maison mère.
C. N.