Bruxelles : la réforme du rail dans la tourmente
Coup de théâtre ! Attendue pour décembre, puis pour le 23 janvier, la présentation de la réforme européenne du rail a été retardée. Si la Commission semble minimiser ce report, le temps presse car plus Bruxelles reculera, plus les chances de voir la réforme passer avant les prochaines élections européennes s’amenuisent. Or, le Parlement actuel est favorable à cette réforme impliquant l’ouverture des marchés nationaux à la concurrence et l’indépendance des gestionnaires d’infrastructures. Selon la presse allemande, les pressions venues d’outre-Rhin ont porté leurs fruits : le président de la Deutsche Bahn, Rüdiger Grube, aurait menacé de démissionner lors d’une rencontre avec la chancelière Angela Merkel si la réforme passait en l’état. Ce report fait aussi les affaires de la France. Le 23 janvier, auditionné devant l’Assemblée nationale, le ministre des Transports a rappelé que la séparation totale entre gestionnaire d’infrastructure et opérateurs ferroviaires prévue par la Commission « n’a pas de nécessité et ne s’explique pas ». Et Frédéric Cuvillier d’ajouter : « Le commissaire Kallas doit remettre le métier sur son bureau et l’encre n’est pas tout à fait sèche, et peut-être pas encore posée sur le papier. »
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