4e paquet ferroviaire : une victoire en trompe-l'œil pour la DB
A première vue, le 4e paquet ferroviaire adopté par Bruxelles est une victoire pour la Bahn. Après un intense lobbying, la compagnie a fini par obtenir gain de cause : elle ne sera pas privée de la gestion du réseau ferré, comme le souhaitait pourtant la Commission. Mais cette concession arrachée aux instances européennes est assortie de conditions strictes, qui inquiètent les Allemands. De fait, Siim Kallas, le commissaire aux Transports, exige qu'« une muraille de Chine » soit désormais érigée entre la gestion du réseau et les activités opérationnelles. Objectif : éviter des pratiques discriminatoires entre l’opérateur historique et les nouveaux entrants.
Si sur le papier, le modèle de la « holding » cher à la Bahn est sauvé, la compagnie dénonce la séparation « de fait » qui lui est imposée. Même son de cloche du côté du syndicat EVG, qui fustige « un démembrement sournois » du groupe. Quant au ministre allemand des Transports, il est lui aussi monté au créneau pour critiquer des « mesures rigides et idéologiques ».
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