La Fnaut présente son programme idéal pour les municipales
Mis à jour le 23 mai 2017
Pour favoriser l’utilisation des transports publics comme le tramway, le bus et le vélo, il faut… … amoindrir le rôle de la voiture en ville, explique la Fnaut qui a présenté début mars ce qu’elle voudrait voir dans les programmes des candidats aux élections municipales. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports souhaite que la circulation soit rédhibitoire pour les automobilistes. Le manque de places de parking n’est pas un problème selon elle car cela permettrait le report sur d’autres modes de transport.
L’élargissement des couloirs de bus et l’aménagement de pistes cyclables sont également des solutions prônées par l’association, qui souhaite plus de cyclistes en France, avec pour modèle les Pays-Bas. La réduction de la vitesse en ville à 30 km/h fait aussi partie des mesures fortes aux yeux de l’association, une mesure qui devrait assurer plus de sécurité et de confort aux piétons et aux cyclistes.
La Fnaut prône aussi le développement de l’autopartage, permettant de mutualiser l’utilisation d’un véhicule et de ne payer que le temps d’utilisation. Mais elle déplore le manque de médiatisation de ce service, qui serait plus avantageux que les systèmes de type Autolib’. Selon la fédération, le système parisien de location en libre service de véhicule électrique est une « fausse bonne idée » : il pousserait les utilisateurs à utiliser une voiture quand ils pourraient s’en passer.
L’association demande enfin aux candidats aux municipales d’avoir une vision globale, par exemple en concevant les nouveaux logements et commerces autour des axes « lourds » de transport collectif, notamment le tramway, jugé comme idéal pour la ville.
Pour financer les transports publics, la Fnaut soutient l’idée du péage urbain. Une participation de tous les automobilistes au financement des transports en commun pourrait également se faire via une légère augmentation des taxes sur le carburant.
Quant à la gratuité des transports publics, la Fnaut est clairement contre. Elle se positionne pour une « tarification solidaire », qui serait légèrement plus chère pour l’ensemble des voyageurs, avec des réductions pour les plus faibles revenus.
A. N.