22 000 cheminots selon les organisateurs, 10 000 selon la police, se sont réunis à Paris le 22 mai, à l’appel de la CGT, Unsa, SUD-Rail, et FO, pour réclamer une « autre réforme ferroviaire », alors qu’un texte visant à regrouper en un seul grand groupe public la SNCF et RFF sera examiné les 17 et 18 juin par les députés.
Mais pour les syndicats, le projet ne prévoit pas de fusion assez poussée, « ce n'est pas une vraie réunification ». Selon eux, la réforme maintiendra « l'éclatement » du système car il est prévu que SNCF et RFF restent deux groupes publics indépendants, coiffés par une entité de tête.
Pour que l'ouverture totale à la concurrence, imposée par Bruxelles d'ici à 2019, se déroule dans de bonnes conditions, le gouvernement prépare, dans le cadre de la réforme, un décret qui posera des règles communes d'organisation et de temps de travail, qui s'appliqueront à tous les cheminots, du public et du privé.
Elle sera déclinée par une future convention collective unifiée du secteur, qui devra être « alignée sur la réglementation SNCF, nivelée par le haut », prévient Nathalie Bonnet (SUD).
La CFDT ne participait pas à cette journée d'action. « L'avenir des cheminots mérite mieux qu'une posture », estime le 4e syndicat, qui fait cavalier seul depuis quelques mois.