SNCF : l’immobilier et le foncier, sources de revenus pour le groupe
17 Sep 2014
SNCF , Aménagement du territoire , Aménagement urbain , ferroviaire , Foncier , Gare , Gestionnaire d'infrastructure , Infrastructure , Revenus , urbanisme
Mis à jour le 23 mai 2017
Valoriser le patrimoine. C’est l’objectif de Rail Immo, présenté comme « une ligne métier entière de SNCF » en 2015. Cette branche, dirigée par Sophie Boissard, gérera le foncier, l’immobilier ainsi que le logement. La future SNCF en attend beaucoup : la vente de terrains peut représenter une source importante de revenus pour les compagnies ferroviaires… …Le modèle mis en place au Japon inspire notamment les patrons de RFF et de la SNCF : la compagnie privée Tokyu par exemple, qui exploite trois lignes dans la capitale japonaise, réalise 16,6 % de son chiffre d’affaires, mais près de la moitié de ses bénéfices d’exploitation, via son activité immobilière et commerciale.
La SNCF et RFF possèdent de vastes emprises foncières, chacune de leur côté car lors de la création de RFF en 1997, le patrimoine de la SNCF avait été coupé en deux, « Ça avait coûté 100 millions d’euros », estime le président de la SNCF Guillaume Pepy.
Grâce à la mise en place de la future SNCF au 1er janvier, les procédures de ventes de terrains vont pouvoir être accélérées. Le retour à une plateforme foncière et immobilière commune devrait en effet permettre de « sortir des dizaines, des centaines de projets d’aménagement qui étaient bloqués car il y a deux cadastres », ce qui engendre une complexité administrative, précise Guillaume Pepy, en précisant que la SNCF est « le 3e bailleur social de France ».
« L’immobilier, cession, exploitation, tertiaire commercial, est une diversification stratégique pour les activités ferroviaires », particulièrement capitalistiques, note de son côté Jacques Rapoport, le président de RFF.
Les cessions immobilières ont rapporté un total de 255 millions d’euros en 2013 à RFF et SNCF.
Autre sujet d’intérêt pour la future SNCF : le développement des espaces commerciaux dans les gares. Les boutiques et restaurants situés en gare (200 000 m2) ont réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2013 (+ 20 % attendus en 3 ans) et versé à la SNCF 156 millions d’euros de redevance (+ 9 % sur un an).
L’entreprise a également perçu 100 millions d’euros de revenus locatifs. La SNCF veut « utiliser ces flux [de voyageurs, NDLR] comme étant une vraie richesse, aller jusqu’au bout de cette logique de création de valeur », détaille la directrice générale des gares, Rachel Picard.
(avec AFP)