Pollution souterraine dans le métro : la CFDT demande des « mesures d’urgence »
11 Sep 2015
Mis à jour le 23 mai 2017
Dans une étude présentée le 9 septembre, l'Agence nationale en charge de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) pointe les risques pour la santé des travailleurs du métro et des gares souterraines. L'Anses conclut en effet à « l'existence d'un risque sanitaire respiratoire et cardiovasculaire » : les mesures réalisées depuis le début des années 2000 dans les enceintes ferroviaires souterraines en France montrent des concentrations de particules fines de type PM10 (inférieures à 10 microns soit 0,01 millimètre) « très supérieures » à celles dans l'air extérieur. Ces particules riches en métaux proviennent essentiellement de l'usure du matériel roulant, en particulier de la friction des freins sur les roues des rames et du contact entre les roues des wagons et les rails. L'agence invite donc à des « mesures de prévention » et de réduction des expositions.
Pour protéger les salariés, la CFDT Transports demande notamment au gouvernement d’« immédiatement abroger le décret autorisant les salariés des entreprises à être exposés à un taux de microparticules cent fois plus élevé que pour les usagers » à l'air libre.
Interrogée par l'AFP, la RATP explique que les mesures demandées par l'Anses « sont déjà mises en œuvre ou en cours » pour « réduire de façon drastique les émissions » et qu'« une étude épidémiologique montre qu'on ne constate pas plus de maladies chez nos agents en souterrains par rapport aux autres ».
A la SNCF, Alain Krakovitch, patron du réseau Transilien, dit pour sa part particulièrement surveiller « la maintenance de [ses] installations [d'évacuation de l'air] » et évoque « des recherches en cours sur la poussière générée par le freinage ».