Les freins du TER ne répondaient plus
Les médias y ont vu une « loi des séries » mais c’était une coïncidence. Le 20 octobre, un TER part en dérive sur 19 km, aux confins de la Picardie et de la Normandie après avoir heurté deux vaches. Et le 21, un autre TER percute un camion sur un passage à niveau dans la Gironde. Si le second de ces deux événements, qui a tout de même fait 13 blessés légers, n’est pas à proprement parler un accident ferroviaire et n’a hélas rien d’inédit, le dysfonctionnement du freinage lors du premier, qui ne fera finalement aucune victime humaine, est inédit et a priori difficilement explicable.
Le 20 octobre donc, à 8h04, le TER 848973, qui reliait Abancourt (Oise) et Rouen, a percuté deux bovins non loin de la limite administrative entre la Picardie et la Haute-Normandie, après avoir desservi la gare de Formerie. Anticipant le choc, le conducteur a actionné le freinage d’urgence pour immobiliser le train, qui roulait alors à près de 140 km/h selon SUD-Rail, l’un des deux syndicats avec lka CGT à avoir révélé et commenté cet événement exceptionnel. Ecrasant les deux bovins, le TER ne déraille pas : un bon point pour l’architecture articulée de cette rame Z 27500, version électrique de l’AGC de Bombardier. Mais sur sa lancée, la rame endommagée poursuit sa route, le freinage d’urgence n’ayant pas répondu. Une mauvaise surprise, vu qu’en fonctionnement nominal, le freinage aura
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Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt