Le TGV du désert menacé par les sables
C'est le plus gros contrat international jamais remporté par des firmes espagnoles, un TGV reliant Médine à La Mecque en Arabie saoudite, mais le sable recouvre une partie des voies et les partenaires se disputent pour savoir qui va balayer.
Le groupe espagnol OHL, un des membres du consortium chargé du chantier, a refusé tout net de faire « gratuitement » ce travail de nettoyage du sable, dans une lettre adressée aux autres membres du consortium, publiée mardi par le site d'informations El Confidencial.
Fin 2011, un consortium espagnol composé de 12 entreprises espagnoles et deux saoudiennes avait raflé ce mégacontrat de train à grande vitesse, pour 6,7 milliards d'euros, devant des concurrents allemand, japonais et français. Il s'agit de construire une ligne couvrant les 444 kilomètres séparant La Mecque de Médine, deuxième lieu saint de l'Islam, pour que des millions de fidèles en pèlerinage puissent voyager à grande vitesse, au rythme de 166 000 par jour.
La gouvernance du consortium est d'autant plus complexe qu'il comprend 14 entreprises au total, dont la compagnie ferroviaire publique Renfe, l'opérateur du réseau de chemins de fer espagnol Adif ou encore la société technologique Indra. L'entrée en service de la ligne, initialement prévue pour 2016, est maintenant annoncée pour fin 2017.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt