Subissant une chute de trafic, Eurostar devrait réduire de 8 % le nombre de ses liaisons l’année prochaine. Selon une source syndicale, en 2017, la compagnie ferroviaire transmanche devrait faire circuler 17 000 trains contre 18 000 cette année. « Des trains qui circulaient à la demi-heure aux heures de pointe ainsi que des trains qui circulaient le midi devraient être supprimés », estime un syndicaliste.
De même, 80 emplois devraient être supprimés côté anglais sur la base du volontariat. « Au cours du premier trimestre, les ventes ont reculé de 3 % et le chiffre d’affaires de 6 %. Au deuxième trimestre, le recul des ventes s’est encore élevé à 3 % et le chiffre d’affaires a régressé de 10 %. Cela commence à faire beaucoup », poursuit cette source syndicale. La compagnie ferroviaire subit de plein fouet l’effet des attentats. « Nous évoluons actuellement dans un environnement difficile, auquel toutes les entreprises de transport sont confrontées. C’est pourquoi nous devons être particulièrement vigilants quant à nos dépenses et avons décidé de réévaluer la taille et l’organisation de notre entreprise », se borne à indiquer un porte-parole, interrogé par VR&T, pour expliquer cette politique de réduction des coûts décidée par Eurostar. « Bien évidemment notre priorité est de minimiser l’impact de ces changements sur nos collègues et notre objectif premier est de gérer, autant que possible, un maximum de réductions de ces coûts par le biais de départs volontaires et sabbatiques », ajoute-t-il.
Toutefois, indique encore une source interne, grâce aux nouveaux trains Siemens e320 qui ont commencé à être mis en service depuis un an (une dizaine de rames livrées sur 17) et qui permettent d’augmenter de 20 % la capacité, Eurostar devrait proposer 3 % de sièges en plus.
Marie-Hélène Poingt