La SNCF, Virgin et Stagecoach s’unissent pour lancer l’exploitation de la HS2
27 Avr 2017
Mis à jour le 30 mai 2017
Outre-Manche, les rumeurs évoquaient un rapprochement avec la Renfe, mais c’est avec la SNCF que Virgin et Stagecoach ont présenté une réponse commune à « l’expression d’intérêt » pour la future franchise West Coast Partnership (WCP). Au sein du consortium ainsi formé, la SNCF pèse 30 %, contre 20 % et 50 % respectivement pour Virgin et Stagecoach, les exploitants actuels de la West Coast Main Line (WCML) sous la marque Virgin Trains. Le nouveau consortium se porte ainsi candidat à l’appel d’offres pour exploiter la WCML entre Londres, Birmingham, le nord-ouest de l’Angleterre et l’Ecosse à partir de 2019, puis pour mettre en service et exploiter la première phase de la ligne à grande vitesse High Speed 2 (HS2), qui reliera Londres à Birmingham à partir de 2026.
Pour l’appel d’offres de la franchise WCP, qui devrait être publié d’ici la fin de l’année, s’est ainsi formé un consortium alliant l’expérience sur la WCML (vingt ans de présence pour Virgin Trains) et l’expérience sur la grande vitesse ferroviaire (bientôt quarante ans pour la SNCF). « Notre implication confère au consortium une véritable crédibilité » indique Mathias Emmerich, Directeur Délégué SNCF Sécurité et Performance : « Notre expertise et notre savoir-faire en la matière nous permettront, si nous sommes retenus, de réussir une mise en œuvre complexe avec notamment l’acceptation des nouvelles rames, l’organisation du plan de transport, la préparation de la transition en s’assurant de la mise en conformité de la ligne, l’articulation des horaires avec les dessertes locales etc. » De quoi élargir les perspectives de la SNCF à l’international, alors qu’en France « nous n’avons pas pour le moment en perspective de nouveaux lancements » de l’aveu de Mathias Emmerich. Mais si l’on s’en tient aux chiffres donnés par ce dernier, le défi est de taille : « on peut estimer le potentiel à près de 50 millions de voyages par an, soit l’équivalent de la moitié de ce que représente le TGV en France ». A condition de prendre encore des parts à l’aérien ou de créer de nouveaux besoins de déplacements.