Depuis le 1er juillet, un troisième tunnel ferroviaire sous Madrid a été mis en service. Sur 7,3 km, il relie les gares de Chamartin et d’Atocha, permettant ainsi de connecter les deux réseaux grande vitesse (AVE) jusqu’alors séparés, et par là même d’offrir des relations directes entre le nord, le sud et l’est de la Péninsule. A ce jour, Chamartin expédie des trains AVE vers le nord et le nord-ouest (Valladolid, Santander, Oviedo, Santiago) tandis que Atocha est le point de départ des AVE vers Barcelone, Valence, Alicante, Málaga et Séville.
Prolongé au sud d’Atocha par un nouveau tracé à l’air libre de 27 km jusqu’à Torrejón, le chantier permet également de séparer les flux AVE vers Séville et l’Andalousie de ceux vers le Levant (Valence et Alicante). Equipé de l’ERTMS niveau 1, l’ensemble de ce tronçon à écartement UIC a nécessité un investissement de 1,072 milliard d’euros, dont 338 millions pour le tunnel sous la capitale. Décidée lors d’un conseil des ministres en mars 2015, l’opération complexe (on imagine à Paris une lgv entre la gare du Nord et celle de Montparnasse) n’a pu s’achever qu’après de longues périodes d’essais, dont des simulations d’évacuation dans le souterrain.
Dès le 22 juin, Renfe a ouvert les réservations pour des trajets directs entre les Asturies (Gijon) et le Levant (Alicante), puis entre Santander et Valence. L’opérateur offrira d’autres services nord-sud qui feront oublier les correspondances fastidieuses par métro et trains de banlieue entre les deux gares madrilènes.
Ultérieurement, cette liaison transversale sous Madrid sera renforcée par la construction d’une nouvelle gare souterraine AVE de passage creusée en-dessous du terminal actuel d’Atocha.
M. G.