La SNCF, sa filiale Systra et SNCF Réseau, ainsi qu’un conducteur, un cadre et un pilote seront jugés du 4 au 16 mai 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris pour « blessures et homicides involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité » lors du déraillement, le 14 novembre 2015 à Eckwersheim, d’un TGV d’essai.
Ce jour-là, 53 personnes (des salariés du secteur ferroviaire et des membres de leurs familles, dont quatre enfants) avaient pris place à bord de la rame pour l’ultime test du tronçon de la nouvelle ligne à grande vitesse entre Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et Vendenheim (Bas-Rhin). Onze adultes avaient péri et 42 personnes avaient été blessées.
L’instruction, qui a duré six ans, considère que le déraillement a été provoqué par « une vitesse excessive » et un freinage tardif. Le manque de communication au sein de l’équipage a aussi été pointé par le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transports terrestres (BEA-TT).
Au niveau d’Eckwersheim, à 20 km de Strasbourg, le TGV avait en effet abordé une courbe à 265 km/h, dépassant largement les 176 km prévus. Il avait déraillé 200 mètres plus loin avant de percuter un pont et de basculer dans un canal en contrebas.
Il y a 8 mois - Marie-hélène Poingt
Il y a 9 mois - Marie-hélène Poingt
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