Alstom renoue, Bombardier consolide... et les Chinois débarquent sur le marché américain
Changement de pied pour Alstom qui, après des difficultés avec le marché ferroviaire chinois, a signé le 7 décembre un protocole d’accord (MOU) avec le ministère des chemins de fer (MOR). Alstom et le MOR veulent développer leur collaboration dans le matériel roulant (intercités, grande vitesse et locomotives) et la signalisation en s’appuyant sur les plates-formes de coopération existantes (EMU et locomotives).
Un protocole semblable a été signé la veille entre Bombardier et le MOR, consolidant le partenariat déjà noué. Bombardier a déjà trois co-entreprises en Chine (BST, pour les rames voyageurs, CBRC pour le métro et BCP pour la motorisation). L’accord fait de la China Railway Signal and Communication Corporation le partenaire stratégique de Bombardier pour la signalisation.
Ces deux protocoles ne se limitent pas au marché chinois.
De son côté le 6 décembre, GE a annoncé avoir signé un accord-cadre avec le constructeur chinois CSR pour créer une joint-venture pour « la grande vitesse et autres technologies ferroviaires » aux Etats-Unis. Cet accord fait suite à un protocole d’accord signé il y a un an. Représentant quelque 50 millions de dollars (38 millions d’euros) d’investissements, sa première phase devrait créer 250 emplois aux Etats-Unis d’ici 2012. Ainsi, doit être établi « le premier constructeur américain prêt à fournir des trains à grande vitesse en Floride et en Californie ». La joint-venture vise également les marchés américains de la « moyenne vitesse » en traction électrique ainsi que les trains de banlieue, créant à terme quelque 3 500 emplois aux Etats-Unis.
Publié le 10/12/2024 - Marie-hélène Poingt