77 % des actifs auvergnats prennent la voiture pour se rendre au travail quotidiennement. Une récente enquête Insee propose une estimation des flux potentiels sur les principales lignes TER, en tenant compte des lieux de domicile des actifs et étudiants, et de leur possibilité d’accéder facilement à une gare. Comme dans beaucoup de régions françaises, le principal mode de transport utilisé par les actifs auvergnats reste la voiture. 77 % la prennent pour se rendre au travail quotidiennement. C’est ce qui ressort de la récente enquête Insee intitulée « Déplacements quotidiens et modes de transport : un enjeu pour l’Auvergne » réalisée pour le compte du conseil régional. Les transports, « l’un des trois postes budgétaires les plus importants de la collectivité sont une préoccupation quotidienne pour le conseil régional », y assure-t-on. Les défis à relever en matière de politiques de transports sont nombreux et complexes pour la collectivité : il faut répondre à une forte demande en déplacements, souvent plus rapides, tout en tenant compte de l’aspect environnemental mais aussi de l’aspect social. » Au-delà d’un état des lieux des déplacements en Auvergne, établi sur la base des données du recensement de 2006, comparées à celles de 1999, cette étude propose une estimation des flux potentiels sur les principales lignes TER, en tenant compte des lieux de domicile des actifs et étudiants, et de leur possibilité d’accéder facilement à une gare.
Premier constat : une hausse de 9 % du nombre d’Auvergnats travaillant ou étudiant hors de leur commune de résidence entre 1999 (396 700) et 2006 (434 000). 53 % des déplacements quotidiens se font à l’intérieur ou en direction des six principales agglomérations de la région, notamment Clermont-Ferrand (3 déplacements sur 10). Deuxième constat : des trajets quotidiens de plus en plus longs. Le trajet moyen passe de 10,4 à 11,6 km pour les salariés et l’allongement est aussi d’un km pour les scolaires. Quant à la durée, elle est de 26 minutes contre 30 minutes pour la moyenne nationale. L’augmentation du nombre de trajets cumulé à leur allongement engendre une hausse estimée de 27 % des distances parcourues depuis 1999. Soit l’émission de 487 000 tonnes de CO2 en 2006.
Pourtant, à proximité des 6 lignes de TER desservant les principales villes, on estime à 92 400 personnes le potentiel d’utilisateurs du train pour aller au travail ou à l’école. Or, seuls 7 % d’entre eux utilisent déjà les transports en commun (90 % la voiture). « Si ces actifs abandonnaient leur voiture au profit du TER cela permettrait un gain de 59 500 tonnes de CO2, soit une réduction de plus de la moitié de leurs émissions actuelles », a calculé l’Insee.