Contrôle-commande : des microprocesseurs « sur étagère » avec Ferrocots
Le projet vise à remplacer la technologie de distribution de contrôle-commande câblée par des puces Ferrocots est le nom d’un projet qui compte « révolutionner l’architecture actuelle de distribution de contrôle-commande à bord des trains » à partir de la technologie numérique, en introduisant des microprocesseurs ou puces « sur étagère », dits « cots », pour Commercial off the Shelf. En effet, jusqu’à présent, les constructeurs ferroviaires n’utilisaient pas de microprocesseurs pour assurer les fonctions sécuritaires de contrôle-commande des trains, mais privilégiaient la technologie filaire, à base de câbles. Or, face aux évolutions des exigences des clients en termes de disponibilité, fiabilité et accroissement des services aux voyageurs, l’utilisation de la technologie câblée s’avère complexe, lourde et encombrante, tout en manquant de flexibilité, pour des coûts de production et d’exploitation élevés. Introduisant les « cots » dans le domaine ferroviaire, Ferrocots vise à simplifier l’ingénierie et la maintenance, tout en favorisant l’évolutivité des systèmes et en réduisant les coûts de conception, de fabrication et d’exploitation. Avec une implantation en série « à un horizon de deux à trois ans », selon Sébastien Ridremont, directeur ingénierie avancée sur le site Bombardier de Crespin. Ce site nordiste, où plus d’une dizaine d’ingénieurs spécialisés sont mobilisés, est le principal à participer à ce projet labellisé et porté par le pôle de compétitivité I-Trans. Ferrocots est également développé en partenariat avec les entreprises Leach International et Geensys, les laboratoires de l’Ecole centrale de Lille (Lagis), l’Inrets, (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité), le Cran (Centre de recherche en automatique de Nancy) et l’Ampere (le laboratoire de l’Insa Lyon). En mars 2009, Ferrocots a été retenu par les ministres en charge de la politique des pôles de compétitivité pour l’attribution d’une aide au financement : sur un coût total de près de 4 millions d’euros, un soutien d’environ 30 % a été apporté par l’Etat et la Région Nord-Pas-de-Calais.
Patrick LAVAL
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